Article secret...

Je me suis dit que je pourrai poster un premier chapitre de fic ^^' J'espère que ça vous embête pas (même si c'est le cas c'est pareil xD). Bonne lecture et hésitez pas à mettre des coms si vous voulez que je mette la suite ^^



Chapitre 1 :

« Il en faut plus, toujours plus. J’ai si faim. Tuer. Il faut que j’aille tuer. »
La lune éclairait son visage pale. Il avait les yeux fixaient vers le ciel taché d’encre. Sa bouche entrouverte laissée ressortir ses crocs.
« Je dois y aller. »
Il se recula dans les ténèbres qu’il créait.



Il était tard, Akira n’était toujours pas couché. Il lisait un de ses livres qu’il avait sortis de sa bibliothèque. Il était assis sur son lit, adossé au mur, plaqué contre con coussin en toile noire. Il tournait les pages, captivé par sa lecture.
C’était un jeune garçon d’une quinzaine d’année, brun, aux yeux ambrés. Il prit son marque page et referma son livre après l’y avoir inséré.
- J’arrive pas à dormir. Faut que j’aille prendre l’air.
Il se leva et se dirigea vers la porte de sa chambre. Alors qu’il allait poser la main sur la poignée, il sentit un frisson le parcourir. Il se retourna et s’aperçut que sa fenêtre était ouverte.
- Zut. J’allais oublier de la fermer. Ca me fait penser que je ferais peut-être mieux de prendre une veste.
Ce qu’il fit. Il passa sa porte et descendit les escaliers non loin de là, avant de passer sa porte d’entrée. Il est vrai qu’il faisait un peu froid. C’était le début de l’automne, les feuilles tombaient, le vent s’installait. Akira eut un petit soupir. Il mit ses mains dans les poches de sa veste et avança dans la rue qui s’offrait à lui. Il était tout de noir vêtu et les réverbères éclairaient ses sombres habits. Il passa à côté d’un parc et décida de s’y aventurer. La nuit était belle. Il marchait sous les arbres, où les branches laissées apparaître la lune. Akira se retournait légèrement tout en continuant de marcher. Il se sentait comme… observé. Ne regardant plus tellement où il allait, il ne vit pas qu’un homme arrivait en face de lui et le percuta.
- Oh, je suis désolé, je ne regardais pas où j’allais.
Akira ne put voir son regard car il portait une casquette et ce avec la pénombre, il était difficile de bien distinguer les choses. L’homme eut un léger sourire. Il s’approcha lentement d’Akira. Ce dernier eut un pas de recul, question de réflexe. L’homme leva légèrement la tête et aperçut une silhouette derrière le jeune garçon. L’homme parut apeuré et s’enfuit dans la direction opposée.
- Qu’est-ce qu’il a ? Il est pas net.
Akira se retourna mais ne vit que la brume qui commençait à se lever.
- Je ferais mieux de rentrer. Y a des gens un peu louches dans le coin.
Ce n’est qu’en posant le regard au sol qu’il aperçut un liquide sombre.
- C’est chaud. Cette couleur ma rappelle quelque chose. Ce serait… du sang ?
Il parut étonné de sa conclusion. Il se leva et repensa à l’homme qu’il avait bousculé. Il se remit en mémoire ses faits et gestes et se souvint qu’un filet sombre s’échappait de ses lèvres.
- Ce serait moi qui lui aurais fait ça ?
Il continua sa route instinctivement, sans repenser à son chemin de retour vers la maison. Arrivé devant quelques buissons, il s’arrêta. Il aperçut une chaussure à talon un peu à l’écart. Il s’en approcha et trouva le corps d’une jeune femme étendu sur le sol. Akira s’avança vers celle-ci. Elle était si belle, c’était une femme brune, aux yeux émeraude. Elle portait une robe de soirée noire. Akira s’accroupit et déposa ses doigts sur son cou pour voir s’il sentait son pou. Mais il n’y avait aucune pulsation.
- Ca devait être la robe de son enterrement. pensa-t-il.
En enlevant sa main, il sentit quelque chose de chaud sur ses doigts. Il regarda et vit qu’il s’agissait de sang. Il s’approcha de la plaie et vit deux blessures à l’endroit où il avait posé ses doigts. On aurait dit comme une morsure.
- Comment est-ce qu’elle s’est fait ça ? L’homme de tout à l’heure… il avait… ce serait lui qui…
Tant de questions défilaient dans la tête d’Akira.
- C’est étrange… cette sensation… ce sentiment de bien être… ça c’est passé quand j’ai… touché le sang…



Une silhouette observait Akira depuis les hauteurs d’un arbre. Un jeune homme. Il souriait.
« Intéressant. »
Il se réfugia dans les ténèbres qu’il avait apportées avec lui.



Akira se leva brusquement, levant la tête vers les arbres. Il sentait qu’on le fixait. Mais il ne trouvait personne.
- C’est très bizarre ce soir. Bon cette fois je rentre.
Il commença à s’avancer vers les lumières de la rue. Mais il ralentit, avant de s’arrêter.
- Qui est là ? dit-il en serrant les poings. Je sais qu’il y a quelqu’un. Montrez-vous ! fit-il en se retournant.
Personne. Il sentait quelqu’un qui s’approchait derrière lui. Il serra son poing, attendant qu’il soit assez près pour le lui envoyer. Il se retourna brusquement, le poing levé, prêt à mettre un coup, mais… personne.
- Bizarre. dit-il en baissant son poing.
Il allait tourner sa tête quand…
- Tu cherches quelqu’un ?
Une étrange présence se retrouva devant lui.
- Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!
Akira tomba au sol.
- Je ne voulais pas t’effrayer. dit son interlocuteur d’une voix neutre. Tu te sens bien ?
- Je… vous m’avez fait peur.
- J’en suis désolé.
Akira leva la tête et vit qu’il s’agissait d’un jeune homme, plus vieux que lui. Il lui tendait la main. Akira la lui prit et se releva. A son contact, il fut parcouru d’un frisson. Sa main était froide, trop froide.
- Que fais-tu ici à une heure pareille ?
- Je pourrais vous retourner la question.
L’homme étrange eut un petit rire amusé, presque provocateur.
- Je me promenais tout simplement.
- Comme ça on est deux. Mais j’allais rentrer.
- Oh, je vois. Et bien, bonne nuit.
- Euh, oui… vous aussi.
Akira prit congé et couru jusqu’à être dans sa chambre.



Le jeune homme observait Akira courir, sans bouger.
- Que fais-tu là ? dit-il sans se retourner.
Un homme sortit du noir, derrière le mystérieux garçon.
- Tu comptais te cacher encore longtemps ? fit-il en se retournant, s’approchant de l’autre homme.
- Veuillez m’excuser, je ne savais pas que vous aviez des vues sur ce garçon. fit l’homme en s’inclinant.
- J’avais pourtant dit que je sortais. Je déteste croiser d’autres vampires dans ce monde. Tu sais que j’ai horreur d’être contrarié.
Le jeune homme l’attrapa à la gorge et le souleva d’une main. Un sourire se fit lire sur son visage, laissant de nouveau paraître ses crocs. Il amena le cou de sa victime à ses dents.
- Je… je suis… désolé… je… n’étais pas au courant… que vous sortiez…
- Dommage pour toi.
Il planta ses dents dans son cou, aspirant tout ce sang qui ne demandait qu’à être bu. Une fois terminé, il laissa tomber son fardeau au sol.
- Décidément, ton sang est bien froid. Tu t’es bien nourri ? Oh, après tout peu importe. Tu n’as plus assez de force pour tenir jusqu’au petit matin. Bon levé de soleil. fit-il un sourire aux lèvres.
Il s’éloigna un peu du corps mais lui adressa un dernier regard.
- Ce garçon est à moi. Personne d’autre que moi n’aura le droit de boire son sang.
Puis il s’engouffra dans les ténèbres.



Akira se dépêcha d’aller jusque chez lui. Il passa sa porte d’entrée, monta les escaliers et se précipita dans sa chambre.
- C’était qui ce type ? Et puis… d’où est-ce qu’il venait ? Ce serait lui qui arrêtait pas de m’observer ?
Akira se prit sa tête dans ses mains.
- Bon, faut que je me calme.
Il inspira profondément pour essayer de se détendre.
- Il faut que je dorme. Demain c’est la reprise des cours et… ah zut ! J’ai oublié de préparer mon sac pour l’internat ! Va falloir que je me lève en avance pour que tout soit prêt. dit-il en soupirant.
Il décida donc d’aller se coucher dans une tenue plus appropriée, à savoir son pyjama. Akira est en deuxième année de lycée, mais il n’en reste pas moins un jeune garçon. Une fois changé, il se mit sous la couette et programma son réveil pour le lendemain.
- 5h, ça devrait aller.
Akira ferma les yeux et tenta de s’endormir. Le temps passait, il avait beau se tourner, il n’arrivait pas à dormir pour autant.
« Qui était-il ? Et cette femme, pourquoi est-elle morte ? Pourquoi l’autre homme s’est enfuit ? Pourquoi je me sens bizarre quand je pense à lui ? Pourquoi j’ai tant envie de le revoir ? Pourquoi ? Pourquoi… pourquoi… »
Ses pensées l’épuisaient tellement qu’il sombra dans le sommeil. Si bien que le lendemain…
- Je suis en retard !! Oh la la, pourquoi je me suis pas réveillé ?!
Il se dépêcha dans la salle de bain, prépara son sac pour la semaine, à savoir vêtements, lecture, etc… Il lui restait son bentô à préparer.
- Faut vraiment que je me dépêche sinon je vais encore me faire sermonner. Bon alors, qu’est-ce qu’il nous reste dans le frigo ? Œufs… légumes… Bon, ça devrait faire l’affaire.
Il se prépara donc une omelette, accompagnée de légumes à la vapeur et mit le tout dans son panier repas.
- Voilà, je suis enfin prêt ! ^^ Quelle heure est-il ? ^^ 7h50 Oo !!! Je suis en retard !!
- T’aurais pas oublié quelque chose par hasard ? -_-‘
- J’ai pas le temps Onee-chan (grande sœur pour ceux qui ne comprennent pas ^^), chui super en retard.
- Ok, vas-y dans cette tenue. Moi personnellement ça ne me gène pas, mais…
- Quoi ?
Akira regarda ses vêtements et…
- J’ai pas mis mon uniforme !!!
Il courut jusque dans sa chambre pour se changer. Il avait oublié, dans toute sa précipitation, qu’il avait remis les affaires de la veille.
- Faut tout lui dire décidément. dit sa sœur dans un soupire.
Elle était plus petite qu’Akira, elle avait les cheveux longs, châtains, les yeux ambrés comme son jeune frère. Elle était à l’université et devait sans cesse sortir Akira de la lune, comme ce matin. Akira redescendit, fin prêt cette fois-ci.
- Yumi ! Tu pourras fermer derrière moi ? demanda-t-il en emportant toutes ses affaires.
- C’est toi que j’attends, baka. -_-‘
- Ah désolé. fit son frère avec un sourire auquel elle ne pouvait résister. J’espère que je ne t’ai pas trop mis en retard.
- Heureusement pour toi, je ne commence les cours que dans une heure. Mais je me suis levée plus tôt pour…
- Tetsuo…
- Qu… quoi ?!
- Tu t’es levée exprès pour lui, je me trompe ? fit Akira d’un sourire provocateur.
- Qu’est-ce que… Comment tu sais ça toi ?!
- Bon je dois y aller. ^^
- Akira !
- Bye bye ! ^^ fit-il en s’éloignant.
Il commença à courir et repassa devant le parc de la veille au soir. Il s’arrêta et son regard se dirigea au sol.
- Tiens. Qu’est-ce que c’est ? Une… mais… c’est la casquette de l’homme d’hier !
Le vent souffla dans sa direction. Akira toussa.
- Ah mais c’est quoi ? De la poussière ? Y a pas de femme de ménage dans ce parc ou quoi ? Tiens, en parlant de femme…
Il alla à l’endroit des buissons.
- Hein ?! Mais… pourquoi y a plus son corps ?! Oh et puis j’ai pas le temps. 7h56 !! Je suis très en retard !!
Il ne lui restait pas beaucoup de temps. Il courut aussi vite que possible pour enfin atteindre son école, à bout de souffle.
- Est-ce que… je… suis… en retard ? essaye-t-il de formuler.
- Non. Tu es pile à l’heure. ^^
- Ouf… fit Akira en se laissant tomber au sol.
- Mais au fait, bonjour. ^^
- Ah oui, gômen, bonjour Akomi. ^^
Akomi était une de ses camarades d’internat. Elle était plus petite que lui, malgré qu’elle soit plus vieille, brune, ses yeux de couleur amande. Ses cheveux légèrement ondulés avaient quelques reflets rouges.
- Bon, je vais dans ma chambre pour poser mon sac. Je crois que vu l’heure, je devrais tout ranger ce soir.
- Je crois bien moi aussi. ^^
- C’est fou comme ça me remonte le moral. -_-‘
Elle esquissa un sourire et lui fit un petit clin d’œil avant de commencer à partir.
- Bon on se retrouve en cours.
- D’accord. Bye bye.
Akira prit donc la direction de sa chambre. Il alla de couloir en couloir pour enfin atteindre l’internat. Une fois arrivé devant la porte de sa chambre, il allait prendre la poignée de porte quand un frisson glacial lui remonta le dos. Il en lâcha son sac. Il regardait autour de lui, sentant un regard froid sur lui. Mais il ne voyait que le regard des autres élèves qui passaient. Il se sentait épié, constamment, sans relâche. Mais qui l’observait ? Lui-même l’ignorait.
- Reste calme. Tout va bien. T’es juste… en train de rêver… de rêver que tu es… EN RETARD !!! Faut que je me dépêche !!
Il courut jusqu’à sa salle de classe qui se trouvait (comme par hasard ^^) à l’autre bout du lycée. Il ouvrit brusquement la porte.
- Sumimasen !
Il ne vit personne dans la classe, sauf un garçon un peu dans le fond qui essuyait les tables.
- Euh… j’aurais dû être en retard… alors pourquoi…
- Ohayo. ^^ fit le garçon en voyant Akira.
- Euh… Ohayo. Où sont les autres ?
- Mizuki-sensei a une réunion avec d’autres professeurs, elle nous a donc donné notre matinée.
- Ah… « Akomi aurait pu me le dire, mais si elle ne l’a su que plus tard, sachant que j’aurai dû être en retard, elle n’aurait pas pu me prévenir. » pensa-t-il.
- Au fait, je suis nouveau, j’ai déménagé dans cette ville et je me retrouve dans ce lycée, je m’appelle Okuma. dit-il en souriant.
Il lui tendit sa main. Akira la lui prit.
- Enchanté. Je m’appelle…
Akira sentit comme une vague de froid l’envahir quand il lui serra la main.
- Il y a un problème ?
- Ah, euh… non, tout va bien. ^^ Je pense que je vais aller m’allonger dans ma chambre.
Il ne laissa pas le temps à Okuma de réagir et sortit de la salle.
- Mais qu’est-ce qui m’arrive ?

Moi, je veux la suite

Je suis sûr que tout le monde l'attendait ^^ Comment ça non... Bref, bonne lecture ^^

Chapitre 2 :

Akira était allongé sur son lit, un bras devant ses yeux. Ca faisait déjà trois heures qu’il n’avait pas quitté sa chambre. Soudain, on frappa à sa porte.
- Entrez. fit Akira ne bougeant pas pour autant.
- Comment te sens-tu ? fit l’individu en entrant dans la pièce.
- Okuma-kun ? Qu’est-ce que tu fais là ?
- Eh bien… comme tout à l’heure tu n’avais pas l’air bien… J’ai pensé que c’était peut-être… à cause de moi…
- Oh non, non pas du tout. fit Akira en agitant les mains devant son visage. Ce n’est pas de ta faute… C’est juste que je ne me sentais pas très bien, voilà tout.
- Et quel est ton nom ?
- Quoi ?
- Tu es parti tout à l’heure et je n’ai pas eu le temps de connaître ton nom. ^^’
- Oh je suis désolé. J’ai dû te paraître très bizarre.
- Je ne te cacherai pas que oui, un petit peu.
- Je m’appelle Akira. ^^
Okuma lui sourit. Ils étaient maintenant présentés.
- Au fait, quelle heure est-il ? demanda Akira s’étant mis de la position couchée à la position assise sur son lit.
- Il ne va pas tarder à être midi.
- De quoi ?! Zut, j’ai même pas défait mes affaires. Je suis désolé mais…
- Oh, oui, je vais te laisser.
- Gomen.
- C’est rien voyons. ^^ Si jamais tu as besoin d’un coup de main, ma chambre est en face de la tienne.
- Tu as ta chambre juste en face ?
- Ce n’est pas ce que je viens de dire ?
- Euh, si…
Okuma eut un petit rire amusé.
- Bon allez, je te laisse sinon tu ne vas pas avancer.
- Au fait. fit Akira avant qu’il ne quitte la pièce.
- Oui ? Qu’y a-t-il ?
- Merci. D’être venu me voir. ^^
- De rien. ^^
Okuma sortit, laissant Akira seul avec ses pensées. Il ouvrit son sac, commençant à déballer ses affaires. Il rangea ses vêtements dans son armoire, correctement pliés, et ses livres dans la bibliothèque, sauf un qu’il déposa sur sa table de chevet.
- Toi je te lirais ce soir. ^^ Mais au fait, si j’ai pas cours de la matinée, ça veut dire que je me suis dépêché pour rien ?! Oh… fit-il en un soupir.
Une fois ses affaires rangées, il regarda l’heure et vit qu’il était déjà 12h30.
- J’ai pas vraiment faim. Et d’après le planning, j’ai encore une petite heure devant moi avant mon prochain cours. Je pense que je vais aller me balader un peu.
Il prit les clefs de sa chambre, sortit, puis ferma sa porte avant de sortir du bâtiment. Il fit quelques pas en direction de sa sortie de lycée quand il sentit une présence derrière lui. Il se retourna brusquement, sa main levée, prêt à mettre une gifle.

- Eh ! Qu’est-ce qui te prend ?
- O… Okuma-kun ? Euh… gomen nasai… c’est juste que… qu’est-ce que tu veux ? demanda Akira, changeant de sujet.
- J’ai vu que tu quittais le lycée.
- Oui, j’allais me promener un peu.
- Ca te dérange si je t’accompagne ? Comme ça on pourra faire plus ample connaissance.
- C’est pas que ça ne m’enchante pas, mais… je ne suis pas très doué en matière de relations humaines… pour ce qui est des vivants en tout cas. termina-t-il à voix basse.
- Oh… je vois.
- Excuse-moi encore.
Akira franchit le portail et s’éloigna de son lycée.
« Ce garçon est très intéressant. » pensa Okuma.
Akira se dirigea vers le parc de ce matin.
- Je veux savoir pourquoi y a plus son corps.
Il s’avança vers les buissons. Comme il s’y attendait, le corps avait bien disparu. Il chercha aux alentours, essayant de voir de quelconques traces suspectes.
- Où est-ce que tu es ? se dit-il à lui-même.
Il chercha un bon quart d’heure sans rien trouver.
- C’est peut-être l’automne mais le soleil tape fort.
Il s’adossa au pied d’un arbre, laissant les quelques feuilles d’or lui faire un tant soit peu d’ombre. Il ferma les yeux, laissant une brise légère lui caresser le visage.



Il l’observait. Il avait l’air si fatigué, même à l’ombre de son arbre.
« Que les démons d’Ozariaath apportent les ténèbres sur ce monde. » fit-il en regardant le ciel, dans l’ombre.
Des nuages arrivèrent, cachant le soleil de l’après-midi. Le ciel s’obscurcit tellement, qu’on aurait dit que la nuit arrivait plus vite. Le soleil n’étant plus, il s’aventura dans le parc où se trouvait sa proie.
« Alors, tu te reposes ? Mais sauras-tu te réveiller ? »
Il approcha sa main du front d’Akira, lui faisant face. Ce dernier, ses yeux toujours clos, ne se rendait pas compte de ce qui se déroulait autour de lui. Sa main s’approchait, lentement.
- Hum… froid… fit Akira, gardant les yeux fermés.
Le garçon se sentit étrange. Il regardait son visage, sa peau d’une douce blancheur. Il arriva à percevoir les frissons qui le parcouraient. Il stoppa sa main, n’arrivant plus à continuer son mouvement.
- Je… je n’y arrive pas. Pourquoi ? Je l’ai fait plus d’une fois… je n’arrive pas à l’envoyer dans notre monde. Pourquoi ?
Le mystérieux jeune homme soupira. Il prit sa veste et la déposa sur les épaules d’Akira avant de le ré adosser à l’arbre.
- Qu’est-ce qui m’arrive ? se demanda-t-il.
- Uhuhuh…
Il se retourna vivement pour voir qui riait dans son dos. Personne.
- Tu t’affaiblis…
Le garçon sentit une intense douleur à sa tête qu’il prit entre ses mains. Il sortit ses crocs, mais sa vue commençait à se brouiller. Il aperçut une silhouette floue derrière l’arbre où se trouvait Akira.
- Qui… es-tu…
- Cela faisait longtemps, Fuma Tenshi, ou devrais-je dire… Renji-kun…
- Non… Toi…
Mais ses forces l’abandonnèrent et il s’effondra au sol.



- Ah…
Akira ouvrit brusquement les yeux.
- Ah ma tête… qu’est-ce qui s’est passé ? C’était… un rêve ?
Il voulut se relever et s’aperçut que quelque chose avait été déposé sur ses épaules.
- Qu’est-ce que… une veste ? On dirait… j’ai vu ça dans le rêve que j’ai fait…
Il tourna sa tête avant de découvrir le corps de quelqu’un à ses côtés. Il se précipita vers lui.
- Eh ! Vous allez bien ? Qu’est-ce que vous…
Le corps inerte bascula vers Akira, laissant apparaître son visage. Akira rougit légèrement en le voyant.
- Il est beau… fit-il en rougissant plus encore.
Le garçon qu’il tenait dans ses bras avait ses cheveux d’une noirceur comme la nuit venant de tomber après une journée d’été, sa peau était pâle, mais tellement belle, comme les premiers flocons d’hiver. Ses yeux clos, sa bouche entrouverte… Il portait un pantalon de cuir noir ainsi qu’une chemise blanche, dont les quelques boutons ouverts laissés paraître le début de son torse. En voyant cela, les joues d’Akira prirent une couleur pourpre.
- Mais qu’est-ce qui m’arrive ? dit-il en secouant la tête. Donc tout ceci n’était pas un rêve… Bon, je peux tout de même pas le laisser ici…
Il prit le jeune homme sous un bras et le fit passer derrière son épaule. Le ciel commençait à se découvrir. Les nuages cachaient encore les rayonnements solaires. Akira réussit à atteindre l’enceinte de son lycée. Il pénétra dans l’internat, accompagné de son inconscient. Il arriva à sa chambre. Il devait prendre ses clés qui se trouvaient dans l’une des poches arrières de son pantalon. Il essaya de les prendre mais son mouvement fit glisser le corps qu’il transportait. Il l’attrapa par le bras avant qu’il n’atteigne le sol et le tira vers lui. Il se retrouva donc dans ses bras. Son souffle chaud caressait la nuque d’Akira qui le fit frissonner. Ses joues reprirent une jolie couleur rose.
- Mais qu’est-ce qui me prend ?
Il prit ses clés et ouvrit sa porte. Il le déposa sur son lit le plus lentement possible pour ne pas le réveiller. Il regarda son horloge, 13h25.
- Si ça continue, je vais finir par être en retard. dit-il à voix basse.
Il prit son sac qu’il avait préparé dans la matinée et se dirigea vers sa porte. Il adressa un dernier regard au garçon.
- J’espère que tu te rétabliras vite. fit-il en esquissant un sourire.
Il sortit en refermant doucement derrière lui et alla vers sa salle de cours. Il réussit à arriver à l’heure. Akomi lui posant plein de questions pour savoir ce qu’il avait fait. Naturellement, il n’allait pas lui dire qu’il avait ramené un garçon inconscient dans sa chambre.
- Oh, je me suis baladé un peu. ^^ fut sa seule réponse.
La journée passa. Une fois les cours terminés, Akira se rendit aussitôt vers l’internat.
- Akira-kun.
- Akomi-chan ? Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu pourrais m’aider pour les mathématiques de la semaine prochaine ?
- Euh… oui, bien sûr, mais pas tout de suite. J’ai quelque chose d’urgent à faire. Bye bye. ^^
Il ne lui laissa pas le temps de répondre et partit tout droit à sa chambre. Il allait ouvrir quand on l’appela de l’autre bout du couloir.
- Eh Akira-kun !
- Chut ! Parlez moins fort s’il vous plaît.
- Ah ? Pourquoi ?
- Euh… ah… c’est que… j’ai une migraine pas possible. dit-il en se grattant derrière la tête.
- Bon d’accord. Bah vaut mieux que tu te reposes alors. J’allais te demander de venir avec nous à la salle de détente, mais tu ferais mieux de rester au calme.
- Oui. ^^ Et puis, je suis pas très à l’aise dans les lieux où y a du monde.
- Ah oui, c’est vrai que tu préfères rester seul.
- Gômen. ^^
- Tant pis. Reposes-toi bien.
- Arigato Tajima-kun. ^^
Le groupe de garçons s’éloigna. Akira poussa un soupir. Il avait eu chaud. Il pénétra dans sa chambre et referma derrière lui. Il avait pris soin de fermer ses volets ce matin pour garder sa chambre fraîche (et donc d’empêcher les rayons du soleil d’entrer). On sentait nettement la différence de température. Une fois, Akira avait emmené un ami dans sa chambre, en été. Il faisait chaud dans le couloir, le garçon entra dans la chambre et sentit une atmosphère glacée. Il regarda l’intérieur de la pièce et ressortit en courant. Depuis, personne à part Akira n’est entré dans sa chambre. Jusqu’à ce jour.
- Il n’a pas bougé du lit. Il se repose toujours.
Akira déposa son sac et vint s’agenouiller près de son lit. Il croisa ses bras et posa son menton sur ses mains. Il esquissa un petit sourire.
- D’un côté, je suis content que tu sois toujours là, même si je ne sais pas qui tu es.
Il observait son visage. Il était si paisible. Qui pouvait-il être ? La journée fut éprouvante et Akira s’endormit dans la position où il était, la tête légèrement inclinée dans ses bras.

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Comme il était trop long j'ai dû le couper en deux parties. La suite arrivera donc demain ^^ (vient de remarquer l'heure). Je voulais dire tout à l'heure ^^'

- Non… Toi…
Mais ses forces l’abandonnèrent et il s’écroula. Cette voix, il l’avait déjà entendu quelque part. Son nom… quel était-il déjà ? Il ouvrit doucement les yeux, essayant de reprendre connaissance. Il n’était plus dans le parc. Où était-il ? Il se mit sur ses coudes et regarda autour de lui.
- On dirait une chambre…
Toute la pièce était dans le noir, et pas seulement par le faible éclairage. Le mobilier était noir, les rideaux de velours aussi, coussins, couvertures, tout dans la pièce était noir. Il tendit la main sur le côté et sentit quelque chose de dur. C’était un livre, posé sur la table de chevet.
- « Mourir passionnément » Qui lit ça ?
Il posa les yeux sur Akira. Il dormait paisiblement. Une mèche lui cachait une partie de son visage. Le garçon avança sa main et l’enleva de devant ses yeux. En l’observant, il se sentit rougir.
- Il a veillé sur moi… pourquoi a-t-il fait ça ? J’aurai pu mourir dans le parc avec ce soleil… grâce à lui…
Akira émit un petit gémissement. Le jeune homme remarqua qu’Akira avait froid. Il se leva et le prit dans ses bras. Un de ses bras pendait, l’autre était posée sur son ventre, sa tête glissa sur le torse du garçon. Il sourit. Il le déposa sur le lit. Il décida de le réchauffer un peu. Il s’installa à côté et passa ses bras autour de lui. Akira se sentait bien. Instinctivement, il se blottit contre le mystérieux garçon, sa tête dans le creux de ses bras, appuyée sur sa poitrine. Le garçon esquissa un sourire et ferma les yeux, allant rejoindre son protégé au pays des songes.

***

- Ohayo tout le monde.
- Ah, salut Akomi. Ca va ?
- Oui. Tiens, Alira-kun n’est pas là ?
- Non. On l’a pas vu sortir de sa chambre ce matin. Il va être en retard, c’est sûr.
- Oh, celui-là, je vous jure.
- Eh ! Où tu vas comme ça ? lui demanda un de ses camarades, la voyant partir soudainement.
- Le réveiller. Je suis sûr qu’il a pas dû entendre son réveil et qu’il dort encore.
- Eh ! Mais c’est l’internat des garçons !
- Oui, et alors ? Que ce soit les gars ou les filles, ça m’empêchera pas d’aller lui secouer les puces.
Quand Akomi est dans cet état là, plus personne ne peut l’arrêter. Elle courut jusque devant la chambre du dormeur.
- Akira-kun ! Akira-kun ! Debout ! C’est pas le moment de dormir ! Les cours vont bientôt commencer ! cria-t-elle en tapant sur la porte.



- Hum…
Akira se sentait bien. Il n’avait pas envie de se lever. Mais il savait que son réveil le ferait de toute façon. Il ouvrit les yeux et… contre toute attente… il n’était pas seul.
- Bonjour.
- Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!
Akira s’était brusquement reculé et tomba du lit. Il recula, toujours au sol, jusqu’à heurter son bureau.
- Qu… qu’est-ce que… qui…
- C’est la première fois que tu n’es pas seul dans ta chambre ?
- Dans ma chambre ? Dans mon lit vous voulez dire !
- Donc c’est la première fois.
- Oui, et j’avoue que quand on est pas au courant, ça fait un choc.
- Je te rappelle que c’est toi qui m’as amené ici.
- Je…
Akira se remémora la journée de la veille.
- Je… je me souviens… Je vous avais trouvé inconscient, alors j’ai pensé que… enfin… j’allais pas vous laisser là.
- Et grâce à toi, je suis encore en vie.
- Pardon ?
- Si j’étais resté là-bas, je ne pourrais pas te parler.
- Comment ça ?
- Disons que je ne supporte pas le soleil.
- Vous avez peur d’attraper des coups de soleil ou quoi ?
- On peut dire ça comme ça.
- Qui êtes-vous ?
- Je…
Soudain, on martela la porte.
- Akira-kun ! Akira-kun ! Debout ! C’est pas le moment de dormir ! Les cours vont bientôt commencer !
Akira regarda la porte et se retourna vers son interlocuteur, mais à sa grande surprise, il avait disparu.
- Bon tant pis, j’entre !
Akomi ouvrit la porte et découvrit Akira, adossé au pied de son bureau.
- Mais qu’est-ce que tu fais ?
- Akomi-chan ? Je… je… je suis tombé du lit ^^’
- Comment ça se fait que tu sois rendu à ton bureau ?
- Euh…
- Bon, c’est pas grave… Tu vas te dépêcher d’enfiler ton uniforme et de venir en cours, sinon c’est moi qui vais t’aider et ça va pas traîner. dit-elle en mettant ses poings sur ses hanches.
- Euh… d’accord. J’arrive tout de suite.
- Et dépêches-toi !
Elle referma la porte en la claquant.
- Fiou… fit Akira
- Qui était-ce ?
- Aaaaaaaaaaaaaah !! Où étiez-vous passé ?! Vous étiez… enfin, vous n’étiez pas…
- Il te reste dix minutes.
- Quoi ?
Akira regarda son réveil posé sur sa table de chevet.
- Oh non ! Je vais être en retard !
Il prit ses affaires de toilette et se dirigea vers les douches.
- Tu veux que je t’accompagne ?
- Quoi ?!
- A ton cours.
- Ah… je croyais que…
- Dobe. -_-‘
Alira fit la moue. Il se précipita vers les douches.
« Vraiment très intéressant. » pensa le garçon en souriant.
Akira alla dans une des cabines et alluma l’eau froide.
- Ca au moins ça réveille.
Pendant ce temps, le mystérieux jeune homme examinait la chambre d’Akira. Ses volets étaient toujours fermés. Il chercha de quoi s’éclairer et trouva des bougies noires avec des allumettes. Il en alluma une. Il tourna un peu et trouva une petite bibliothèque. Il se pencha et observa la tranche des livres.
- « La Mort miraculeuse », « La nuit des Vampires », « Les Ténèbres de notre monde », « Idées sanguinaires », « Journal de mort », « L’Encyclopédie des Vampires » tome I, II, III, IV, mais y en a combien ?
- Huit.
Le garçon se retourna et vit Akira en train de se sécher les cheveux. Puis il enleva sa serviette et releva la tête. Le jeune homme s’avança vers lui. Akira ne bougea pas. Il fut comme paralysé. Le garçon avança sa main vers son visage. Akira ne bougeait toujours pas. Le garçon essuya une goutte qui coulait sur sa joue avec son pouce. Akira sentit un brasier s’allumer sous ses joues.
- Tu ferais mieux de te dépêcher si tu ne veux pas arriver en retard.
- Euh… oui, vous avez raison.
Akira prit son sac et se dirigea vers la porte.
- Euh… Si vous ne supportez pas le soleil… vous pouvez rester ici, si vous voulez…
Il ne laissa pas le temps au garçon de répondre et courut jusqu’à sa salle de cours.
« De mieux en mieux »
- Ce garçon est fasciné par la mort, mais il pense aux autres avant sa propre personne. Il est bien différent des autres. J’avais une bonne occasion. Il ne bougeait pas. Il était à ma portée. J’aurai aisément pu le faire. Alors pourquoi ? Pourquoi je n’ai pas pu le mordre ?
Il resta dans le noir de la pièce, ne sachant que faire d’autre.

A suivre…

Bon, je sais pas si vous voulez la suite puisque personne ne répond mais je la poste quand même... Dîtes-moi au moins ce que vous en avez pensé, merci.

Chapitre 3 :

Akira ouvrit la porte de sa salle de cours.
- Sumimasen sensei.
Personne. Il était seul dans la classe.
- Y a combien de chance que ça arrive deux fois en deux jours ? Akomi-chan m’a bien dit que les cours aller commencer. Si elle s’est autant excitée sur moi, il devait sûrement y avoir cours, alors…
- Tu cherches quelque chose ?
- Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!
Akira se recroquevilla sur lui-même en se tenant la tête dans ses mains.
- Tu es toujours aussi impressionnable ?
Il leva la tête e vit qu’il s’agissait d’une connaissance.
- O… Okuma-kun ? Qu’est-ce que tu fais là ?
- Je pourrais te retourner la question.
- Eh bien… Normalement j’aurais dû être en cours, mais…
- Mizuki-sensei avait une autre réunion.
- Je trouve qu’elle a beaucoup de réunions pour les deux premiers jours de la rentrée. fit Akira en se relevant.
- Dis, ça te tente qu’on aille faire du tir puisqu’on a pas cours ?
- Du tir ?
- Oui, ça change de tous ces trucs banals.
- C’est vrai que ça change de l’ordinaire.
- Alors, t’es partant ?
- Euh… je sais pas trop. Akomi-chan voulait que je l’aide dans une matière.
- Akomi-chan ? C’est bizarre, elle m’a dit qu’elle réviserait avec un garçon pour déjeuner.
- Elle m’en a pas parlé. On devait…
- Bah, c’est pas important. Elle a d’autres projets, pourquoi ne pas avoir les tiens aussi ?
« Je lui ai proposé de rester dans ma chambre s’il voulait, je ne pense pas que ça le gène si… oh et puis après tout je sais même pas qui c’est. » pensa Akira.
- C’est d’accord.
- Parfait. On se retrouve devant le lycée dans dix minutes ?
- D’accord. ^^
Okuma s’éloigna. Akira reprit donc la direction de sa chambre, encore une fois. Il rentra dans sa chambre.
- Gomen nasai. Notre sensei est en réunion et…
Il s’interrompit ne voyant personne dans la pièce.
- Il a pas dû apprécier la décoration. Je lui en veux pas, c’est pas le premier qui…
- Qu’est-ce que tu fais là ?
Akira sursauta en entendant une voix familière derrière lui.
- Je… eh bien… mais c’est ma chambre. Pourquoi ne devrais-je pas être ici ?
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- Vous avez fait quelque chose qu’il ne faut pas que je vois ?
- Comment es-tu arrivé ici ?
- Par le couloir.
Le mystérieux garçon s’approcha d’Akira, celui-ci reculant à chaque fois qu’il faisait un pas. Le garçon referma la porte.
- Je… euh…
- Pourquoi es-tu ici ?
- J’étais venu chercher mes affaires pour… mais pourquoi j’aurai à me justifier devant vous ?
Le garçon se rapprocha brusquement d’Akira, mais son mouvement ne fut pas perceptible. Akira recula vivement.
- Qu’est-ce que… Comment…
- Tu es une proie si facile.
- Une… proie ? D’accord, laissez-moi passer.
Akira voulut passer, mais son interlocuteur l’en empêcha.
- Où allais-tu ?
- Pourquoi ça vous intéresse tellement ?
- Répond à la question.
Le garçon sentait qu’Akira était effrayé.
- S’il te plaît.
En entendant ces mots, prononcés avec tant de tendresse, Akira ne put retenir un rougissement.
- Je… j’allais… faire du tir…
- Tout seul ?
- Euh, non… avec… Okuma-kun…
- Toutes les fois où je te voyais, il n’était pas là. Ou tu étais seul, ou avec Akomi-san.
- Pourtant, ce n’est pas la première fois que je lui parle. Attendez, comment ça « toutes les fois où je te voyais » ? Vous me suivez, vous m’espionnez ?
Le garçon ne répondit pas.
- Alors c’était vous, tous ces regards que je sentais sur moi.
- Ecoute…
- Non, c’est bon.
Akira prit ses affaires et courut jusqu’à l’extérieur du lycée.



Le garçon regarda Akira s’enfuir, sans bouger.
- Ainsi tu es revenu… Okuma.

***

Akira courait aussi vite qu’il le pouvait.
- Mais c’est qui à la fin ?
Une fois en dehors du lycée, il vit Okuma qui attendait patiemment.
- Me voilà.
- Tu as l’air essoufflé. Pourquoi tu t’es dépêché ? Je pouvais bien attendre 30 secondes de plus.
- Oui, mais…
« Vite, vite, trouve une excuse. » pensa Akira.
- C’est que… je n’aime pas faire attendre les gens. ^^’
- Bon, le principal c’est que tu sois là. ^^
- Oui. On y va ?
- D’accord.
Il partirent donc en direction du stand de tir qui se trouvait à quelques minutes de marches.
- Tu as déjà fait du tir ? demanda Okuma.
- Non c’est la première fois.
- Et tu n’es pas cardiaque.
- Pas que je sache non.
- D’accord. Donc il devrait pas y avoir de problème.
Ils arrivèrent peu de temps après. Okuma s’occupa des formalités et accompagna Akira jusqu’au parcours de tir.
- On va commencer avec un revolver standard et des balles de 9mm. expliqua Okuma.
- C’est toi le chef.
Une fois son arme en main, Akira se positionna face à sa cible.
- Euh, je vais d’abord voir comment tu fais.
- Comme tu veux.
Okuma se positionna à son tour. Il tira, sa balle atterrit dans la zone pectorale de la cible. Il vida son chargeur. Toutes les balles arrivèrent à destination. Pas d’erreur.
- Wouah ! Tu es très doué.
- Merci, mais je n’ai aucun mérite. Je m’entraîne assez souvent. Voyons maintenant comment tu t’en sors.
- Euh… d’accord.
Akira se repositionna.
- Tu tiens bien ton arme dans les deux mains, voilà comme ça. Tu regardes par le dessus pour viser. Tu inclines légèrement l’arme vers le bas car elle va remonter quand tu vas tirer. Et ensuite tu appuis sur la gâchette.
- Je vais essayer.
Il appuya sur la détente, ce qui le propulsa en arrière. Okuma se tenant derrière lui, il le réceptionna dans ses bras.
- Merci, je suis pas habitué aux coups de feu, surtout si c’est moi qui tire.
- Remarquable.
- De quoi ?
- Tu as touché le cœur.
- Hein ?!
Il se releva et regarda la cible. En effet, il avait touché le cœur en plein centre.
- C’est vraiment ta première fois ?
- Euh… oui.
- Eh bien tu es très doué pour ton premier tir.
- J’ai eu de la chance rien de plus.
- Vas-y réessaye.
- D’accord.
Akira se remit en place. Il tira jusqu’à ce qu’il ne lui reste qu’une seule balle. Il se concentra mais, au moment de tirer, il glissa et tira dans la lumière du plafond. Il tomba sur les fesses.
- Itai.
L’éclairage illuminait la pièce en rafale.
- Oh zut ! Qu’est-ce que j’ai fait ?! Sumimasen Oku…
Il ne vit personne.
- Tiens…
- Eh ! Qu’est-ce qui s’est passé ?!
Le réceptionniste arriva en entendant les bruits de verre brisé.
- Sumimasen, j’ai glissé et…
- Comment t’es entré ici toi ?
- Pardon ?
- Comment t’as fais pour rentrer et prendre une arme ?
- Bah je suis passé par la porte. J’étais avec un ami, c’est lui qui s’est occupé de tout.
- Arrête de mentir. J’ai eu aucun client aujourd’hui.
- Qu… Mais c’est pas possible.
Le réceptionniste prit Akira par le bras.
- Sors d’ici, avant que je ne te fasse payer les dégâts.
- Mais… attendez !
Il jeta Akira dehors.
- Qu’est-ce qui lui prend ? Comment ça aucun client ? Et Okuma-kun, où est-ce qu’il est passé ?
Trop de questions restaient sans réponses. Akira décida de rentrer au lycée. A peine avait-il franchie l’entrée qu’il entendit une voix familière.
- Akira-kun !
- Akomi-chan ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Comment ça « qu’est-ce qui se passe » ?! C’est plutôt à toi qu’il faut demander ça ! T’as manqué tous les cours de ce matin !
- Je les ai pas manqués puisque Mizuki-sensei était en réunion.
- En réunion ? Au tout début de l’année scolaire ?! Non mais ça va pas ?! Elle était là. Je sais pas où t’as entendu qu’il n’y avait pas cours.
- Y avait cours ?!
- Mais puisque je te le dis !
- Mais… Okuma-kun m’avait dit que…
- Qui ça ?
- Okuma-kun. C’est le nouvel élève qui est arrivé hier. Il m’avait dit que…
- Mais de quoi tu parles ? Y a jamais eu de nouvel élève. T’es sûr que t’as pas rêvé ?
- Attend… tu veux dire qu’y a personne qui s’appelle Okuma dans notre classe ?
- Depuis la rentrée, tu devrais connaître les noms de tes camarades.
- Mais alors… Qui c’est celui avec qui je viens de passer tout mon temps ?
- Ca j’en sais rien, mais tu devrais aller voir Mizuki-sensei pour t’excuser.
- Oui tu as raison. Je vais la voir.
- Bon, à plus tard dans ce cas.
- Oui. Bye bye.
Akomi s’éloigna, retournant à ses activités.
- Bon, eh bah quand faut y aller…
Akira se dirigea vers la salle de Muzuki-sensei. Une fois arrivé, il ouvrit la porte.
- Mizuki-sensei ?
- Ah, Akira. Je ne t’ai pas vu ce matin.
- Oui, euh… c’est que… je ne me sentais pas très bien, et… je suis resté allongé dans ma chambre.
- Tu te sens mieux ?
- Oui… beaucoup mieux. Ne vous inquiétez pas, j’assisterai à vos cours cet après-midi.
- Je l’espère.
- Bon, eh bien, je vais vous laisser.
- Très bien.
- Encore pardon pour ce matin.
- Ce n’est rien. Tu te sens mieux c’est le principal.
- Merci sensei.
Akira sortit de la salle et ferma derrière lui.
- Pourquoi tu lui as menti ?
- Kyaaaaaaaaaaaaaaaa !
- Comment fais-tu pour sursauter à chaque fois que je te parle ?
- Peut-être parce que vous arrivez toujours d’on ne sait où sans prévenir.
Le garçon étrange s’approcha d’Akira. Celui-ci recula contre le mur.
- Ne m’approchez pas !
- Pourquoi as-tu fais ça ?
- De quoi parlez-vous ?
- Pourquoi tu n’as rien dit sur ce qui s’est réellement passé ?
- Si je l’avais dit, Mizuki-sensei m’aurait pris pour un dingue. Déjà qu’Akomi l’a pensé, alors Mizuki-sensei…
- Tu as toujours fait ça, pas vrai ?
- Excusez-moi ?
- Tu prend sur toi pour éviter aux autres d’avoir des ennuis… Pourquoi ?
- Je… je ne sais pas… C’est instinctif… J’ai toujours fait ça… Mais pourquoi ça vous intéresse tant ? Et d’abord qui êtes-vous ? Vous me suivez sans cesse, on parle, et je ne sais même pas qui vous êtes.
- Il est vrai qu’Akomi-san nous avait interrompu…
- Oui, si on veut.
- Autrefois, je m’appelais Kubayashi Renji.
- Autrefois ?
- C’est un peu long à expliquer.
- J’ai tout le temps.
- Et tes cours ? Tu comptes les reprendre ou sécher jusqu’à la fin de l’année ?
- Bon d’accord, j’ai un quart d’heure. On pourrait en parler dans ma chambre.
- Je ne pense pas que se soit une bonne idée.
Akira allait commencer une phrase, mais fut interrompu par le jeune homme.
- Je dois te laisser.
Il se dirige vers l’extérieur du couloir. Akira le suivait de près.
- Attendez… Si vous vous appeliez Kubayashi Renji avant…
Le garçon avait disparu. Le couloir était pourtant long et Akira le suivait de près, mais il n’y avait plus personne.
« Appelles moi tout simplement Renji. » entendit Akira dans sa tête.

Bon, ça fait un moment que j'ai pas été actif sur le forum... Donc pour me faire pardonner je vous poste la suite de ma fic laissée à l'abandon... Bonne lecture, et dîtes-moi si vous voulez la suite.

Chapitre 4 :

Akira passa le temps qui lui restait dans sa chambre.
- Faut peut-être que j’aille en cours. dit-il avec un tant soit peu de lucidité.
Il décida donc de se lever. Il prit son sac et partit vers sa salle de cours. Une fois arrivé, il se stoppa devant la porte.
- S’il y a personne, c’est vraiment que quelque chose tourne pas rond chez moi.
Il prit donc la décision d’ouvrir la porte plutôt que de la fixer, et, à sa grande surprise…
- Ohayo !
- Tiens, un revenant.
- T’hibernais ou quoi ?
- Tu t’es mis en mode marmotte ?
Tout le monde était là.
- Ohayo à tous ! Merci pour ce… chaleureux accueil, si chaleureux est le mot juste.
La porte s’ouvrit derrière Akira, laissant entrer Mizuki-sensei dans la salle.
- Tiens, Akira… Ca fait plaisir de te revoir.
- Merci sensei.
- Bon, tout le monde à sa place, le cours va pouvoir commencer.
Akira passa donc le reste de l’après-midi en cours. Pour lui, ça semblait bizarre, comme s’il s’était écoulé plus de deux jours sans cours. Une fois leur dur labeur achevé, les élèves quittèrent la salle, Akira y compris.
- Akira-kun.
- Akomi-chan ?
- Alors, cette fois, tu m’aides pour les maths ou pas ?
- Je… je croyais que tu étais allée réviser avec quelqu’un d’autres ce midi ?
- De quoi ? D’où est-ce que tu me sors ça ? J’étudie mieux avec toi qu’avec les autres.
- Oui, mais… Okuma-kun m’avait dit que… Oui, bien sûr, suis-je bête. Je te propose qu’on révise ensemble demain après les cours.
- Bon, d’accord, comme tu veux. A demain dans ce cas.
- Oui. Bye bye.
Akira se dirigea vers sa chambre.
- Quel idiot. Elle pouvait pas réviser avec quelqu’un d’autre puisque c’est Okuma-kun qui me l’avait dit. D’ailleurs, qui sait si c’est son vrai nom.
Il arriva peu de temps après. Il ouvrit sa porte et rentra dans sa chambre.
- Salut.
Akira sursauta en voyant qu’il n’était pas seul, lâchant son sac.
- Renji-sama ? Il vous arrive de prévenir quand vous apparaissez ?
- Sama ? Tu sais, tu peux m’appeler Renji. Et tu ne crois pas qu’il serait plus convenable que tu me tutoies ?
- Je… vous… enfin, tu es sûr que ça ne te gène pas ?
- Je te le propose, non ?
- Oui, c’est vrai… Il faut m’excuser, ma bêtise n’a pas de limite.
- C’est justement ça qui est intéressant chez toi.
- Qu…
Renji ne lui laissa pas le temps de répondre.
- Au fait, c’est pour toi. dit-il en lui tendant un bouquet de fleurs.
- C’est… pour moi ?
- Des roses… noires. J’ai pensé que… comme ta chambre n’était que de cette couleur… tu aimerais peut-être…
- Oh… oui, elles sont magnifiques. fit Akira en prenant le bouquet.
- Je ne savais pas si tu les accepterais. Mais, tu préfères peut-être que je t’offre des roses rouges comme tes joues ?
Akira ne sut que répondre. Il regarda le sol, un peu gêné, rougissant de plus belle. Voyant son attitude, Renji esquissa un petit sourire.
- Je suis content qu’elles te plaisent.
- Les roses noires… Ce sont mes fleurs préférées, avec les roses rouges, mais…
- Mais…
- Pour moi, les roses noires symbolisent la mort, c’est pour ça que je les aime tant, quant aux roses rouges… je les aime, mais je les hais d’une certaine manière…
- Comment ça ?
- Et bien… Les roses rouges symbolisent l’amour, donc je les aime, mais elles symbolisent aussi l’amour que je n’éprouverai jamais. fit Akira avec un léger sourire.
Renji remarqua une lueur de tristesse dans les yeux d’Akira. Il décida donc de changer de sujet.
- Mais… pourquoi tu aimes tant la mort ?
- Eh bien… ça peut paraître bizarre mais… je me sens plus à l’aise avec les morts qu’avec les vivants…
- Et tu sais d’où te viens cette passion ?
- J’en sais trop rien… Les autres ne me trouvent pas… normal…
- Tu peux développer ?
- Et bien… Les gens me trouvent bizarre. Avant, quand je ne connaissais pas Akomi, je me mettais à l’écart des autres, je prenais un de mes livres et je m’asseyais au pied d’un cerisier.
- Je pense que c’est à cause du sujet des livres qu’ils te trouvaient étrange.
- Oui… Qui leur en voudrait ? Personne ne me parlait, personne ne m’approchait. Et puis un soir, alors que j’allais sortir, Akomi est venue à ma rencontre.
- Tu as le droit de sortir le soir de l’internat ?
- Non, mais je le fais pour me relaxer. C’était la première fois depuis bien longtemps que quelqu’un venait me parler. J’étais très tendu. Mais ça s’est bien passé. On a fait connaissance et on est devenu amis.
Renji écoutait d’une oreille attentive. Il s’assit sur le bord du lit. Akira quant à lui avait posé son bouquet sur le bureau et s’était adossé au pied de celui-ci.
- Peu après, Akomi m’a présenté aux autres et nous avons sympathisé. Certes ils me trouvent toujours bizarre, mais on discute entre amis. Maintenant, je me retrouve rarement seul, il n’y a que le soir, quand je sors.
- Et généralement, tu sors et tu rentres vers quelle heure ?
- Aux alentours de 20h, et je reviens vers minuit. Pourquoi ?
- Juste pour savoir.
- Et toi ? Parles-moi un peu de toi.
- Je ne sais pas si c’est une bonne idée…
- Pourquoi ça ?
- Ma vie n’est pas très passionnante.
- C’est vrai que la mienne est palpitante.
- Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.
Akira aperçu la gène de Renji et esquissa un sourire.
- Ne t’en fais pas, ce n’est rien.
- Je peux te poser une question ?
- Oui, bien sûr.
- Tu es prêt à entendre n’importe quoi ?
- Et bien… Oui, je pense…
- Dans ce cas, demain, quand tu sortiras, je te raconterai.
- Tu sais… tu n’es pas obligé, si tu ne veux pas… je veux dire… enfin…
Renji sourit tout en émettant un petit rire.
- J’adore quand tu fais ça.
Akira ne put retenir un rougissement.
- Je te dis à demain… Akira.
En prononçant son nom, la chaleur s’empara de ses joues. Renji se dirigea vers la porte. Akira se releva.
- Euh, Renji.
- Oui ? dit-il en se retournant.
- Euh… Merci, pour les roses…
- Je t’en prie.
Il esquissa un sourire. Même le rouge le plus rouge qui soit n’était rien comparé aux joues d’Akira. Renji disparut dans le couloir, Akira n’ayant pas bougé. Je pense que le « arrêt sur image » exprime bien la scène.
« Il est si beau. Pourquoi je rougis à chaque fois que je le vois ? Mais il est tellement beau. Mais qu’est-ce qui me prend de penser ça ? »
Akira prit ses affaires de toilette et se dirigea vers les douches, bien décidé à se rafraîchir les idées. Il entra dans une cabine et mis la douche sur la position froide.
- Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne peux pas m’empêcher de penser à lui.
Il passa prêt d’une demi-heure sous l’eau froide, n’ayant pas bouger. Il arrêta l’eau et sortit de la cabine, une serviette autour de la taille. Il se changea et retourna à sa chambre.
- Je pense que je vais me coucher plus tôt et pas sortir.
Ce qu’il fit. Le lendemain, il se leva avant son réveil. Il se prépara et vit qu’il avait prêt d’une heure d’avance.
- Je me suis pas baladé hier, je vais me rattraper ce matin.
Il sortit du lycée, marchand sous les arbres. La nuit encore présente laissait une légère brise caresser son visage. Il pouvait voir les quelques étoiles qui restaient encore dans le ciel taché d’encre.
- Est-ce qu’il les regarde comme moi ? Oh mais qu’est-ce qui me prend ?! c’est vrai qu’il est sympathique, très gentil… et très attirant… Oh non ! Mais qu’est-ce que je suis en train de dire ?! dit-il en se prenant la tête dans ses mains.
Il respira un bon coup.
- Bon, du calme. Il faut juste que… que je pense à autre chose… Les cours ! Voilà c’est ça, alors les maths q’Akomi-chan… Est-ce qu’il va en cours ? Non, probablement pas… Raaah ! Mais je peux pas penser à autre chose !
Akira fit volt-face et reprit la direction du lycée.
- Faut que je prenne une autre douche.
Il arriva jusqu’à l’internat où il rencontra son petit groupe de camarades.
- Akira-kun ? Déjà habillé ?
- T’es tombé du lit ou quoi ?
- A moins que ta nuit n’ait été agitée. lui dit un des garçons de façon malicieuse.
Akira ne comprenait pas vraiment ce qu’il voulait dire.
- Je peux savoir ce que tu insinues ? dit-il n’étant pas certain de la réponse.
- T’es trop jeune pour comprendre. ^^
- Pardon ?!
- C’est bon, on te taquine.
Akira fit la moue.
- Vous avez de la chance que je mords pas. dit-il en rentrant dans sa chambre.
L’heure des cours arriva plus vite que ce qu’il pensait. Il prit donc son sac et alla à sa salle de cours.
- Ohayo Akira-kun !
- Ohayo Akomi-chan.
- T’es à l’heure pour une fois. ^^
- Comment ça ? Ca veut dire quoi ça ?
- Oh rien. ^^
Mizuki-sensei fit son entrée.
- Prenez place.
Les heures passaient. Les cours, les cours, toujours les cours, mais Akira avait la tête ailleurs. Il regardait par la fenêtre, la tête appuyée sur sa main. Il pensait à une personne en particulier.
« Renji… »
Ce nom revenait sans cesse dans son esprit, ainsi que le physique qui allait avec. Puis arriva le moment du déjeuner.
- Akomi-chan ?
- Oui ? Qu’est-ce qui t’arrive ?
- Est-ce que… ça te dérange si on révise ce midi plutôt que ce soir… je vais pas pouvoir sinon.
- Non, bien sûr. Aucun problème.
Ils se dirigèrent ensemble à l’extérieur, à l’ombre d’un arbre. Le temps s’écoulait et Akira enchaînait ses explications.
- Et donc tu obtiens +infini.
- Ah d’accord, donc il suffit de modifier cette équation pour que la fonction donne…
- Non non, pas celle-là sinon ton résultat sera négatif.
- Ah oui, je vois. Merci beaucoup, grâce à toi, j’ai enfin compris.
- De rien, je suis là pour ça. ^^
- Au fait… Pourquoi tu ne pouvais pas ce soir ?
- Ah, euh… eh bien… euh…
Un petit rire nerveux s’en suivit. Il rougit légèrement.
- Euh… est-ce… tu as besoin de moi pour autre chose ?
Voyant le changement de conversation, elle n’insista pas.
- Non, c’est bon ^^. Arigato gozaimasu.
- Bon, et bien dans ce cas, je vais te laisser.
- D’accord.
- Bye bye.
Akira partit vers sa chambre. Un fois arrivé, il regarda sur son bureau pour y voir le bouquet de roses. Akira sourit.
- Elles sont si belles. Aussi noires que cette chambre. En les regardant, je repense à lui. Renji…
Il sentit ses joues s’enflammer.
- Pourquoi je réagis comme ça ?! Bon, il faut que je me change les idées. Et si j’allais…
Il regarda son réveil.
- EN COURS ! Oh la la, j’ai pas vu l’heure ! Je vais être en retard !
Il referma sa porte à clé et courut vers sa salle de cours. En chemin, une pensée lui traversa l’esprit.
« De quoi veut-il me parler ce soir ? »
Mais il n’eut pas le temps d’y réfléchir, étant arrivé à destination.
- Sumimasen !
- Tiens, Akira, Je n’ai pas encore fait l’appel, tu es encore dans les temps.
- Arigato, sensei.
Il partit donc s’asseoir à sa place. L’après midi passa sans rien de bien passionnant. Akira sortit de la salle et retourna dans sa chambre. Il prit ses clés, se trouvant comme toujours dans sa poche arrière de pantalon, et entra dans la pièce. Le temps défilait. Akira n’arrêtait pas de tourner dans sa chambre, allant d’un bout à l’autre de la pièce. Puis son regard se dirigea vers sa pendule : 19h30.
- Il faut que je me change les idées.
Il prit quelques affaires et se dirigea vers les salles de bain. Il ressortit quelques minutes plus tard. Il était habillé normalement, mais avait mis un maillot de bain sous ses habits. Il sortit du bâtiment t partit vers la piscine de l’école. Une fois arrivé, il se mit dans une tenue plus confortable, à savoir, en maillot de bain. Il déposa ses habits sur les estrades près du bord. Il s’avança près des marches de la piscine. Le contraste entre la température extérieure et celle du bassin le fit frissonner légèrement. Puis il finit par entrer entièrement dans l’eau. Il s’habitua à la chaleur de l’eau et commença à nager. C’était, pour lui, la meilleure façon de se vider l’esprit. Ne penser à rien, se détendre dans l’eau. Il s’avança jusqu’au milieu du bassin quand il sentit une vive douleur à la jambe. C’était une crampe. Il essaya de reprendre pied, mais il se trouvait dans une zone trop profonde. Il se débattit, essayant de maintenir sa tête hors de l’eau.



Renji se dirigea vers la chambre d’Akira. Mais quand il voulut ouvrir la porte, il se rendit compte qu’elle était fermée.
- Tiens… Où peut-il être ?
Il partit à l’extérieur. Il le chercha des yeux puis aperçut une silhouette au loin se diriger vers la piscine.
- Akira ?
Il le suivit à distance, n’étant pas sûr que ce soit celui qu’il cherchait. Il rentra dans le bâtiment. Il suivait les couloirs, cherchant désespérément Akira. Puis, il arriva jusqu’à la piscine par les gradins. Il vit en bas qu’il y avait quelqu’un. Ses yeux étant habitués à l’obscurité, il reconnut Akira. Il eut un léger sourire. Il l’observa se dévêtir. Akira laissant paraître d’abord son torse, puis le reste, avant de se retrouver en maillot. Pour un jeune garçon de 15 ans, il était assez musclé. Ni trop, ni trop peu. Juste ce qu’il fallait. En voyant ce spectacle s’offrir à lui, Renji sentit une chaleur dans son bas ventre. Akira, quant à lui, rentra dans l’eau. Renji s’avança doucement, observant son ange nager. Ses mouvements étaient si fluides, d’une telle grâce. On aurait dit qu’il dansait au clair de lune. Mais les choses prirent une tournure inattendue. Il vit Akira se stopper d’un seul coup. Il disparut sous l’eau. Renji s’agrippa à la rambarde. Akira refit surface et se débattait, essayant de maintenir sa tête hors de l’eau. Renji prit appuis sur la rambarde et sauta dans le vide. Il y avait mis toute sa force, son saut était immense. Il atterrit dans la piscine. Il nagea jusqu’à Akira qu’il prit dans ses bras. Une fois son protégé avec lui, une vague d’énergie se forma autour de Renji. Sans prendre un élan quelconque, il sauta hors de l’eau, mettant Akira hors de tout danger. Il se réceptionna accroupit, puis se releva, toujours avec Akira dans ses bras. Le visage de ce dernier se déposa sur son torse.
- Akira ? appela tout doucement Renji.
Aucune réponse. Akira avait toujours ses yeux clos. A ce moment là, un sentiment d’angoisse emplit le corps de Renji.

Navré pour le retard, j'ai beaucoup de révisions et les épreuves du bac commencent à tomber. Bon j'ai eu que le sport d'accord, mais bon... Voici donc la suite, bonne lecture ^^

Chapitre 5 :

- Akira ? demanda une nouvelle fois Renji.
Toujours pas de réaction. L’estomac de Renji se serra.
- Qu’est-ce qui m’arrive ? J’ai ôté la vie à des centaines de mortels, alors pourquoi… je me sens mal en le voyant dans cet état ?
Renji regarda le visage d’Akira. C’était presque imperceptible mais il réussit à entendre la respiration d’Akira.
- Akira…
- Hum…
Akira ouvrit doucement les yeux.
- R-Renji ? Où est-ce que je suis ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Akira…
- Pourquoi je suis dans tes bras ?[/b] dit-il en rougissant.
Renji lui sourit ce qui eut pour effet de le faire rougir encore plus.
- Tu te débattais et t’essayais de respirer, alors je suis venu te sortir de là.
- Oui… je me souviens… J’ai eu une vive douleur à la jambe, je crois que c’était une crampe.
- Vraiment ?
Renji déposa Akira au sol. Il regarda sa jambe droite et y déposa sa main. Akira sentit ses joues s’enflammer. Renji déplaça sa main à un endroit qui fit grimacer Akira.
- C’est ici que tu as mal ?
- Euh… oui…
Renji bougeait sa main le long de la jambe d’Akira pour la masser.
« Je me sens… bizarre. Ses mains sur ma peau… c’est si… agréable. »
Soudain, une pensée traversa l’esprit d’Akira.
- Au fait, qu’est-ce que tu faisais ici ?
- Je te cherchais et je t’ai vu entrer dans la piscine alors je t’ai suivi.
- Je… je ne savais pas que tu étais là.
- Si tu savais que j’étais là, est-ce que tu serais allé te baigner ?
- Euh…
Akira venait juste de réaliser qu’il était en maillot de bain devant Renji. Celui-ci, voyant les joues d’Akira s’empourprer, décida de changer de sujet.
- Normalement, tu ne devrais plus sentir la douleur.
- Euh… merci… je… je crois que… que je vais aller me changer… fit Akira en se levant.
- Attend.
Akira se stoppa.
- Quoi ?
- Est-ce que… tu ne voudrais pas rester comme ça… encore un peu ?
Un brasier se déclencha sous les joues d’Akira. Mais sans même comprendre…
- Euh… d’accord…
Il se rassit près de Renji.
- Tu… tu n’as pas froid ? demanda-t-il regardant vers le sol.
- Je ne ressens pas le froid.
- E…
- Je t’avais dit que je voulais te parler ce soir…
- Euh… oui.
- Fermes les yeux.
- Quoi ?
- Tu ne me fais pas confiance ?
- Je… non, enfin je veux dire… si… mais… euh…
Renji eut un petit rire. Akira ferma les yeux en rougissant. Renji approcha sa main du front d’Akira.
- Détend toi. Ca ne fait pas mal.
Akira se sentit bizarre, comme si sa tête tournait.
- Tu peux ouvrir les yeux à présent.
Akira s’exécuta, et à sa grande surprise, les lieux avaient totalement changé d’apparence. Il était toujours dans le bâtiment de la piscine, mais l’atmosphère qui y régnait était complètement différente. Une atmosphère glaciale emplissait les lieux. L’intérieur du bâtiment était noir, uniquement éclairé par la lumière émise par la pleine lune, ainsi que par des centaines de bougies. Quelques crânes décoraient les lieux devant lesdites bougies. La piscine des lieux précédents avait été remplacée par une immense marre rouge. Akira s’en approcha et s’y trempa la main.
- Est-ce… que… c’est…
- Oui… c’est bien du sang.
Akira retira aussitôt sa main.
- Comment peut-il y en avoir en si grande quantité ?
- Et bien… Disons que c’est chose courante ici.
- Ah… mais d’ailleurs, c’est où ici ?
- Viens avec moi.
Renji prit Akira par la main et l’entraîna à l’extérieur. A son contact, Akira sentit ses joues s’enflammer.
« Je me sens bizarre… Sa main qui est pourtant froide me réchauffe, inconsciemment… C’est si agréable… »
Une fois dehors, les rayons lunaires éclairaient les lieux de toute part. Des stèles mortuaires étaient disséminées sur les collines, accompagnées par quelques caveaux familiaux. Des roses d’un rouge sang poussaient dans ce cimetière. Les arbres morts embellissaient l’endroit, mettant une note à la fois lugubre et romantique.
- Où… où est-ce qu’on est ?
- Bienvenu à Neo Tenebrius, la Cité du Crépuscule.
Renji avait dit cette phrase en pointant son regard vers la lune.
- Cité du… Crépuscule ?
- C’est de ça dont je voulais te parler.
Il se retourna vers Akira, sa silhouette se cadra juste devant la lune qui prit une couleur sang, s’assortissant avec celle qu’avaient pris ses yeux. Ses crocs étaient sortis.
- Je suis le maître de ce monde.
- Le… maître… ?
- Je te présente mon univers, mon monde… vampirique.
- Vampirique… ?
Renji se rapprocha lentement d’Akira.
- C’est une dimension parallèle. Je peux passer de mon monde au tiens quand je le souhaite. Pour moi c’est chose facile.
Soudain, Akira ne le vit plus. Où avait-il bien pu passer ? Puis il sentit une main se poser sur son épaule. Il se retourna vivement, et dans son élan, mit une gifle à la présence qui se trouvait là. Petit à petit, il reculait. Renji se tenait la joue.
- Je… je suis… désolé.
- Pourquoi as-tu fais ça ?
La voix venait de derrière lui.
- Je… je ne voulais pas…
- Je te dis la vérité et voilà ta réaction ?
- Je… je suis…
Akira sentait les larmes monter. L’une d’elle perlait le long de sa joue. Renji avança vers Akira. Celui-ci reculait, à chaque pas qu’il faisait.
- Renji…
- Je croyais que tu aimais les vampires ?
- Je… je…
- Tu aimes la mort plus que tout, non ?
- Oui, mais…
- Mais tu ne veux pas mourir, c’est ça ?
- Je…
Sa vue commençait à se brouiller.
« Qu’est-ce qui m’arrive ? J’ai si chaud tout à coup… »
Renji avait encore disparu. Il réapparut derrière Akira, mettant sa main sur le front de celui-ci, plaquant l’arrière de sa tête contre sa poitrine.
- Tu as de la fièvre.
- Quoi ?
Akira déposa sa main sur le poignet de Renji.
- Tu sais… Si je le voulais, je pourrais…
Il rapprocha ses crocs du cou d’Akira.
- Te mordre tout de suite…
Akira se sentait si faible. Le souffle chaud de Renji le faisait frémir. Il émit un petit gémissement.
- Tu serais si facile à mordre.
- Ren… ji…
- Il faut dire que tu n’es pas dans une tenue des plus appropriée.
Akira venait de réaliser qu’il n’avait pas eu le temps de se changer.
- Ren… ji… je…
Akira sentait ses paupières s’alourdir. Ses jambes cédèrent, laissant son corps s’écrouler sur celui de Renji. Il l’avait rattrapé en passant son bras sous sa gorge.
- Tu es fatigué. Tu devrais aller te reposer pour être en forme pour demain. Peut-être te souviendras-tu de ce qui s’est passé.
Il le prit dans ses bras, regardant son visage endormit.



- Quoi ?! Akira-kun n’est pas sortit de sa chambre de toute la matinée ?!
- Puisque je viens de te le dire Akomi-chan.
- Si c’est encore une panne de réveil, il va m’entendre !
Elle se dirigea en courant vers l’internat des garçons. Elle s’arrêta un instant devant la porte de la chambre d’Akira, le temps de reprendre son souffle. Elle l’ouvrit un grand coup sans prendre la peine de frapper.
- AKIRAAAAAA !!!
- … gnéé ? fit le concerné en émergeant de son sommeil.
- Qu’est-ce que tu fabriques ?!!
- Bah tu le vois bien je dors…
Il remit la couverture sur sa tête. Akomi-chan s’avança près du lit d’Akira et enleva toute la couverture, la faisant voler dans la pièce.
- DEBout…
Elle se calma en ayant remarqué quelque chose d’inhabituel.
- Pourquoi t’es en maillot de bain ?
- Hein ? De quoi tu p…
Le lit était légèrement humide et Akira était effectivement vêtu de son maillot de bain.
- C’est la nouvelle tendance ou…
- C’était pas… un rêve ?
- Qu’est-ce que tu racontes ?
- Euh… c’est un peu long à expliquer…
- Bon bah tu le feras ce soir, en attendant y a cours.
- J’arrive.
Akira se leva et sentit sa tête tourner. La pièce virevoltait autour de lui. Il s’écroula au sol.
- Akira !!
Akomi se précipita vers lui.
- Akira ! Tu m’entends ?! Akira !
- A… ko… mi…
Sa vue se troubla et il perdit connaissance.



- Akira-kun…
« Quelqu’un… »
- Akira-kun…
« Quelqu’un… m’appelle… »
- Réveille-toi…
« Je… connais cette voix… »
- Allez debout…
- Ren… ji ?
- Renji ? Qui est-ce ?
- Hein… ?
Akira ouvrit difficilement les yeux.
- Ah…
- Tu te sens mieux ?
- Y a trop de lumière… dit-il en cachant sa vue avec sa main.
- Je vais éteindre dans ce cas.
La voix s’exécuta.
- Où suis-je ?
- Tu es à l’infirmerie.
- Mitsuko-sensei ?
- Ca y est, tu me reconnais enfin.
Mitsuko-sensei est l’infirmière de l’école. C’est une jeune femme aux cheveux longs, d’un roux presque flamboyant. Ses yeux saphir réussissaient à pénétrer le cœur des élèves pour leur enlever toutes les peines qui les avaient conduit en son lieu de travail. Elle avait toujours le sourire, en toute circonstance. Sa longue blouse blanche lui donnait un certain charme. Les volets étaient fermés, la pièce était dans le noir total. Akira entendit un craquement d’allumette. Mitsuko-sensei approcha une bougie du lit où se trouvait Akira.
- Quand on m’a dit que c’était toi qui venais, j’ai pris des bougies. dit-elle en souriant.
- Pourquoi ?
- Et bien, c’est Akomi-chan qui m’a dit que tu n’aimais pas trop la lumière.
- Ah, et bien, merci beaucoup.
- De rien. ^^ Tu te sens comment ?
- J’ai un peu la tête qui tourne.
- Tu devrais rester allonger encore quelques temps. Je me demandais quand est-ce que tu allais te réveiller.
- Comment ça ?
- Depuis ce matin tu es resté inconscient.
- Quelle heure est-il ?
- Pas loin de 20h.
- Quoi ?! Mais j’ai dormi super longtemps !
- Oui, mais tu restes au lit, tu es encore un peu faiblard.
- Je peux quand même aller chercher un livre dans ma chambre ?
- D’accord, mais je t’accompagne. Je ne voudrais pas que tu nous refasses un malaise. Je t’apporte une robe de chambre.
- Pour quoi faire ? fit Akira en se levant.
- Tu veux te promener dans l’établissement dans cette tenue ?
- Quelle tenue ?
Akira regarda comment il était habillé. Il n’avait pas pu se changer depuis ce matin, il se retrouva donc en maillot de bain.
- Aaaaaaaaaaah !!
- Qu’y a-t-il ?
- Vous… vous m’avez… vu comme ça ?
- Il fallait bien te mettre au lit. Ca te gène ?
- Euh… c’est que…
Akira rougit.
- Tu sais, tu n’as pas à avoir honte de ton corps, Tu es comme tu es. Si les autres ont un problème avec ce que tu es, alors c’est qu’ils sont encore plus complexés.
- Merci, sensei.
- C’est mon travail. ^^
Il enfila donc la robe de chambre. Ils partirent en direction de l’internat des garçons. Le trajet se fit en silence. Akira serrait la robe de chambre contre sa peau en croisant les bras. Ils arrivèrent à la porte de la chambre d’Akira. Il prit ses clés, qu’il avait mis au préalable dans les poches de sa robe (de chambre bien sûr). Quand il ouvrit la porte, il se retourna vers Mitsuko-sensei.
- Est-ce que… vous pouvez… attendre ici ?
- Pourquoi ça ?
- S’il vous plaît.
Elle remarqua la gène d’Akira et accepta. Il ferma derrière lui. Il s’adossa à la porte quelques instants en poussant un soupir.
- Comment tu te sens ?
- Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!
Mitsuko-sensei frappa à la porte en entendant le cri d’Akira.
- Akira-kun ? Qu’est-ce que tu as ? Tout va bien ?
- Euh… oui, ça va. C’est rien de grave. Je… j’ai juste glissé.
La voix s’approcha d’Akira.
- Tu as glissé, hein ?
- Renji, qu’est-ce que tu fais dans ma chambre ? C’est une manie chez toi de rentrer chez les gens comme ça ?
- Je voulais juste savoir si tu te sentais mieux.
- Pourquoi ça ? Tu t’inquiètes pour moi ? Oh, c’est trop mignon.
Renji baissa la tête en entendant la remarque d’Akira. Il s’en aperçut et voulu corriger son erreur.
- Euh… oui, je me sens mieux.
- Tant mieux. Bon je vois que je te dérange alors je vais te laisser. fit Renji en se retournant.
- Attend ! dit Akira en tendant le bras.
Mais celui-ci glissa (pour de vrai cette fois XD) en avant. Renji se retourna brusquement et interceptionna Akira. Il avait sa tête appuyée contre le torse de Renji. Il leva un peu sa tête et aperçut le regard ténébreux du vampire. A cette vision, Akira sentit ses joues s’enflammer.
- Tu es souvent dans mes bras ces temps-ci. fit Renji avec un petit sourire.
Les joues d’Akira rougirent encore plus.
- Qu… quoi ? Mais… euh…
- J’adore quand tu fais ça.
Renji avait dit ces mots avec tant de tendresse. Akira baissa la tête en fermant les yeux.
- Mais… je…
Akira ne voyait plus ce qui se passait. Renji esquissa un sourire.
- Tenshi.
Akira ouvrit brusquement les yeux en entendant ça. Renji avança son visage de celui de son protégé et déposa un baiser sur sa joue avant qu’il n’eut le temps de réaliser. Renji s’engouffra alors dans les ténèbres avant de disparaître, le sourire aux lèvres. Akira porta la main à sa joue. Il n’avait toujours pas compris ce qui venait de se passer.
- Qu’est-ce que…
- Akira-kun ? Tu en mets du temps pour trouver un livre.
- Euh… je… j’arrive.
Il prit un livre qu’il avait caché dans sa table de chevet. Puis il retourna dans le couloir.
- Ah quand même. Qu’est-ce que tu faisais ?
- J’attendais de faire le bon choix. ^^
- Et ton choix s’est porté sur…
- C’est un secret.
- Bon. On y retourne ?
- Je vous suis.
Ils retournèrent donc jusqu’à l’infirmerie. Akira avait les yeux dans le vide, il ne disait pas un mot.
- Akira-kun ?
« Ses lèvres… »
- Akira-kun ?
« Sur ma peau… »
- Akira-kun ?
« Il m’a… »
- Tu sais, je crois que je suis enceinte.
« Il m’a… »
- Mais je ne sais pas comment l’annoncer au père.
« Embrassé… »
- Le père c’est…
« Sur la joue, mais il m’a embrassé… »
- Renji.
- Hein quoi ?
- Tu n’as pas écouté un seul mot de tout ce que j’ai dit mais tu réagis à un seul nom.
- Euh…
Ses joues commencèrent à s’empourprer.
- Et tu rougis quand on le prononce.
- Non, non pas du tout. C’est juste que… j’ai un peu chaud voilà tout.
- Oui, bien sûr, c’est compréhensible puisque tu n’as qu’une robe de chambre sur le dos.
- Je vous dis que j’ai chaud.
- Qui est ce Renji ?
- Je… je ne sais pas… C’est un nom qui m’est venu en tête comme ça…
- Je vois.
Mitsuko-sensei n’insista pas. Ils arrivèrent peu après à l’infirmerie.
- Je vais aller lire un peu avant d’aller me coucher.
- D’accord, mais ne traîne pas trop.
- Promis.
Akira se mit donc dans le lit, près de la bougie qui éclairait les pages. Mitsuko-sensei était rentrée chez elle. Une demi-heure s’écoula et Akira était toujours à la même page. Il lisait une ligne, mais il se remémorait la scène passée dans sa chambre, et il perdait le fil de l’histoire.
« Pourquoi a-t-il fait ça ? »