Le ciel était couleur vomi ... ( LIBRE )

Invité

Ce qu'il fallait savoir à la Pink Cage , c'était qu'être transparent valait mieux que d'être connue par tout le monde . C'était ce que pensait Miki et adoptait comme attitude , la demoiselle préférait la tranquillité de l'anonymat à des déballages publiques continuels . C'est pourquoi la jeune fille ne se mêlait jamais à la foule et évitait tout rapport humains . Mais ce matin là , à 6 heures exactement , alors que la majorité des pensionnaires songeait profondément , Miki s'était réveillée d'humeur morose et avait entreprit de faire son yoga . C'est ainsi que d'heures en heures la jeune fille trouvait un endroit et s'y faisait finalement déloger par l'arrivée d'élèves en bande sournoise . De plus en plus énervée par si peu de tranquillité , Miki remonta en grand fracas dans sa chambre , faisant ainsi peur à quelques membres des cœurs , ces mauviettes ...
Finalement c'est assise sur son lit , à jeun , que Miki regarda par la fenêtre voyant la cour de récréation vide la jeune fille fut soudain apaisée et fière de sa trouvaille . Descendant tout les escaliers en hâte la jeune fille débarqua en moins de deux dans l'immense coin de ciel que représentait la cour à ses yeux et commença ses postures sentant le vent dans ses longs cheveux blonds . C'était là qu'était cacher la sensibilité de Miki , la jeune fille ne détachait ses cheveux en public , mais pensant qu'il n'y avait personne la demoiselle les détacha et s'allongea par terre et observa le ciel durant un long moment . Quelques nuages parsemaient le ciel qui affichait une couleur étrange , si Miki avait une certaine sensibilité artistique elle aurait pu ainsi le juger rose pâle mais à ses yeux c'était plutôt 'vomi de chat' mais passons ... Prise tout à coup d'un sentiment de moiteur inconfortable Miki s'approcha d'une des fontaines qui surplombaient le paysage et entreprit de se mouiller délicatement , la jeune fille planait de bonheur ... C'était si rare . A ce moment là , une silhouette se détacha de mur et quelqu'un s'approcha d'elle . Depuis quand cette personne l'observait t'-elle , le sourire sur le visage de Miki disparut aussi vite qu'il était venu ...

Bâtiment E, Etage du Fou, Cinq heures tapante.

Comme chaque jour que Dieu fait, Mori ouvrit les yeux sur une pénombre existante. Pas un son, pas un bruit. Personne ne bougeait derrière la porte ou dans aucune chambre aux alentours. Seul le murmures de quelques respirations soutenues et régulières perturbaient la quiétude matinale. Normal, tout le monde dormait, contrairement à elle. Parce que personne n’avait le stupide don de n’avoir besoin que de cinq heures de sommeil ! Bien sûr, elle aurait pu se rendormir. Mais l’idée ne lui plaisait pas. Déjà elle s’ennuyait, et l’idée de se recoucher dans son lit moite de chaleur lui était particulièrement détestable. C’est ainsi qu’après avoir pris une douche – chose pratique lorsqu’on s’éveillait avant tout le monde, on pouvait profiter des douches en paix – elle décida de sortir au dehors des dortoirs. Heureusement qu’il n’y avait pas de restriction sur l’heure du lever.

C’est ainsi qu’elle se mit à déambuler dans la Pink Cage, un livre à la main. Cependant, elle continuait à s’ennuyer ferme. Que pourrait-elle faire ? Aller à la salle des ingénieurs voir s’il n’y avait rien à réparer ? Quel fou apporterait un tel travail à cette heure de la journée ? Ou peut-être aller prendre un déjeuner à la Cafétéria ? Ce serait bien étonnant de trouver un Préparateur à cinq heures et demie du matin. Bon et bien, il ne lui restait plus qu’a s’installer quelque part et terminer de lire son bouquin. C’est ainsi qu’elle en vint à s’adosser dos à un mur quelque par dans la cours, dans la douce et fraiche brise matinale, tellement agréable … Et finit étrangement par s’assoupir.

Le ciel était couleur vomi de chat.

Des nuages d’un rose pâle passaient sous un ciel à peine plus clair qu’eux. Ces couleurs rosées, si étranges et nuancées, étaient tout à fait appropriées en ce matin monotone. Après tout, n’étions-nous pas dans la « Pink Cage » ? Pourtant au lieu de « rose », ce ciel eut comme qualification de la part de Mori la couleur « vomi de chat », un peu comme si on avait gavé un chat de croquette au saumon et qu’il avait tout régurgité. Ce n’était pas très beau mais au moins, ça avait le bon d’être original.

Combien de temps avait-elle dormit ? Voilà ce qu’elle se demandait face à ce lever de soleil artificiel. Pourtant, elle n’eut pas plus le loisir de se pencher sur la question. Car autre chose venait d’attirer son attention. Elle n’était pas seule. En effet, une jeune fille était en train de se rafraichir à l’une des fontaines de la cour, l’air passablement heureuse. Dans l’ombre du bâtiment, silencieuse comme à son habitude, la jeune Ankoku entrepris de l’observer brièvement. Grande, blonde. Voilà tout ce que pouvait constater Mori à la distance où elle était. Bah, ce n’était de toute façon comme si ça l’intéressait. Mais ce qui était vraiment intéressant à savoir, c’était que si cette fille était ici, sans doute que l’heure avait-elle du bien passer et d’autres pensionnaires devaient êtres éveillés. Et donc, les Préparateurs aussi. Ainsi, elle allait enfin pouvoir se restaurer.

Et la jeune demoiselle se détacha du mur.

Toujours le regard fixe devant elle, Mori se remit en marche pour aller vers la cafétéria. Elle devait donc passer à côté de la blonde demoiselle. Celle-ci parut quelque peu déroutée par la présence de la jeune Trèfle : elle ne s’était apparemment pas rendu compte de sa présence. Pire encore ! Son sourire tomba aussitôt et ses yeux couleur émeraude la fixèrent durant son avancée, pleins de… Reproche ? Désapprobation ? Ce n’était pas que cela perturbait Mori, mais ça la dérangeait vaguement qu’une personne inconnue la regarde ainsi, avec un regard presque suspicieux. Quoi ? Elle pensait qu’elle l’avait espionnée ? C’était loin d’être le cas ! Arrivée à sa hauteur, elle s’arrêta et regarda l’inconnue dans les yeux – bien qu’elle du lever la tête pour ça. Un bref regard sur sa main lui appris ce qu’elle voulait : une noire, une Pique. Pas les personnes les plus commodes, donc. Que faire ? Passer son chemin ? Pff… Alors ça, surement pas.

« Il semblerait que je t’ai dérangée ? »

Simple, clair, précis. Une phrase entre l’affirmation et la question. Au moins, si cette personne avait quelque chose à lui reprocher, elle venait de lui lancer la perche pour que celle-ci s’exprime.

» Travailler, c'est d'un ennuie.. [libre]