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 Silence trouble dans la bibliothèque. {Libre}

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AuteurMessage
Nao Takeshi
Cocooneuse Noire
Cocooneuse Noire
Nao Takeshi


Citation : «Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être.» [Lewiss Carroll]

Personnage
<b>Âge</b> Âge: 15 ans
<b>Orientation Sexuelle</b> Orientation Sexuelle: Hétérosexuel(le)
<b>Situation Amoureuse</b> Situation Amoureuse: I walk Alone... Alway...

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MessageSujet: Silence trouble dans la bibliothèque. {Libre}   Silence trouble dans la bibliothèque. {Libre} Icon_minitimeMer 26 Aoû - 14:59

Étage du roi ? Un nom bien prétentieux pour un endroit tel que celui ci, Étage du roi, on s’attend à voir un dépliement de dorures ou de velours kitsch, ou, du moins, quelques touches discrètes de « classe », mais, non, cet étage était pareil à tous les autres, si ce n’est qu’il portait le nom d’un pièce prestigieuse du jeu d’échec, tuer le roi revenais à gagner, à mettre l’autre Echec et Mat. Étais-ce pour cela que le directeur dont j’ai oublié le nom avait installé son bureau à cet étage ? Je n’en sais rien, et j’aurais bien le temps d’y penser si je dois rester dans cette cage pendant le reste de mes jours.
La bibliothèque, royaume de papier, un des seul endroit où l’on peut être tranquille, ici, personne pour hurler, personne pour se sentir obligé de faire la conversation, juste le bruis des doigts qui effleurent le papier en tournent les pages d’un livre. Parfois, on pouvais tout de même entendre des chuchotements venant de personnes demandant des conseils littéraires ou bien confiant des secrets à un proche, sans se douter que ces murs de textes pouvaient dissimuler de nombreuses oreilles aux aguets, à commencer par les miennes, sûrement suivies par celles des journalistes dont le QG était lui aussi plutôt proche.
Qu’importe, j’aimais cet endroit, car, malgré tout, ces bruits parasites restaient moins nombreux que dans d’autres endroits où les conversations étaient inintéressantes et dites de vive voix, le point culminant de ce supplice était quand plusieurs personnes parlaient en même temps de sujets aussi formidables que le menu de ce midi, d’une nouvelle couleur de poils pour un Bakemon ou bien que Machin s’était fait voler sa brosse à dent. Formidable. Au moins, dans le havre de paix qu’était la bibliothèque, on chuchotait des secrets, on dévoilait ses peines ou bien on avait droit à des débats sur des livres, ce qui était bien plus intéressant que les vols de brosses à cheveux par des groupies avides d’obtenir un cheveux de leur Idole. Dans le sanctuaire de cellulose, je choisis donc un livre au hasard, traitant de l’histoire du thé dans le monde, un sujet dont je me fichais complètement, il faut bien le dire, mais, c bouquin avait tout de même l’avantage d’avoir de grandes et belles Images de la surface, là où le seul plafond est celui du ciel, là où, même collé contre le sol, on peut lever les yeux ver le ciel et se dire que rien d’autre ne nous retiens ici à part la pesanteur. Installé à une table, musique douce et à faible volume sur les oreilles, je regardais donc les photos imprimées sur le papier glacé et lisait parfois quelques lignes des épais bloc de textes qui bordaient les images, il était question de Darjeeling, de Compte Charles Grey qui aurais rapporté l’Earl Grey d’un voyage en chine, de théine, d’oxydation et d’autres termes propres aux amateur de la boisson. L’ennui qui émanait de ces textes était presque palpable, comme celui que l’on ressent parfois en compagnie de ma personne, peu de gens se comparent à un livre, pourtant, moi, je trouvais mon alter ego dans ces documentaires ennuyeux où les rares images sont d’une beauté discrète et sobre. Pour lire ces livres, comme pour vouloir me côtoyer, il faut une grande patience et en avoir envie, tout comme il faut avoir une passion pour les dés à coudre pour vouloir lire entièrement un livre consacré à la digitabuphilie sans en perdre un mot. L’ennui des textes du livre fut couplé à la musique douce que diffusait mon casque audio et finis par avoir raison de ma résistance face au sommeil, je commençais à m’assoupir, tête posé contre une image de culture de thé vert. Mes paupières papillonnèrent un instant avant de se fermer sur mes globes oculaires. Je m’endormais, je ne résistais pas, j’avais l’habitude d’avoir sommeil, je mangeais peu, et, je crois que ce que je ne mangeais pas se transformait en sommeil, produisant une irrésistible envie de dormir.
La bibliothèque était un de mes lieux favoris dans Pink Cage, sûrement pour cette raison : on pouvait y dormir tranquille. Les bras sur le livre, la tête sur mes bras, je m’abandonnait au sommeil. Seul un poète aurait pu dire que je souriais, c’aurais été appelé une hyperbole, une hyper-hyperbole plutôt, car, mes lèvres restaient figées dans mon expression neutre habituelle, mais, pour une quelconque raison, je semblais plus heureux en dormant que quand j’étais éveillé. Les bruits autour de moi diminuèrent progressivement, comme entourés de coton, ce coton que produit l’assoupissement.
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