You Are Not Alone.... [PV Yumi]

Il s'était installé sur un des bancs miteux qui lui tendait les bras. Il détaillait chaque groupe d'individus, et dans un total mutisme son stylo parcourait les pages blanches de son calepin. Comme chaque jour depuis qu'il était là, il demeurait seul. Seul ? Pas exactement, sa seule partenaire restait tout de même la solitude. Il restait lui-même avec elle et elle, elle le suivait dans chacun de ses pas et gestes. Il s'en accomodait bien et ne trouvait pas d'honnête satisfaction à s'entourer des autres. Il était comme un loup solitaire et même si certaines brebis étaient aussi attrayantes que jûteuses il s'en désintéressait. Non visiblement rien ici ne l'intéressait. Il vouait un intérêt cependant pour certaines gens qui étaient visiblement populaires mais ce n'était visiblement que pour son intérêt. Trouver un sujet croustillant. Encore que par ici il n'en trouverait pas un bon à se mettre sur les dents s'il restait aussi silencieux.
Il aimait cultiver ce mystère et donner l'apparence d'être quelqu'un d'incroyablement mystérieux mais à force il risquerait lui-même d'y rester à jamais dans ce mystère oppressant.

Il laissa volontiers le vent chaud caresser son visage parfaît. Des mèches flottantes lui barraient le viseg et dans un geste souple il les ôta de son regard. Il aimait cette sérénité qui l'envahissait et surtout le silence. Même si autour il y régnait un bruit incessant de chuchotements il arrivait à faire abstraction de ce qui l'entourait.
Il vira ses yeux écarlates vers la fontaine qui se trouvait au centre de cette cour banale. Elle était aussi banale. Enfin il n'étudia pas plus longtemps cette sculpture qui était posée là sans doute pour distraires ces jeunes gamins ou simplement pour donner l'illusin qu'ils étaient en quelque sorte dans un endroit édénique où il faisait bon vivre.

*Foutaises !! Et dire que certains s'accomodent de cette vie... Cela en devient presque navrant... On leur vole leur identité.. Leur intimité.. Leur liberté.. Et pourtant ils donnent encore l'impression d'être des poissons dans l'eau... Ils sont heureux.. Et pourtant.. *

Cependant une élève attira son regard. Il détailla chacun de ses mouvements et surtout il fût frappé par la blondeur de ses cheveux dont la couleur s'accentuait sour les rayons de l'astre diurne. Elle les avait élégamment laissés détacher et ceux ci entouraient son joli minois. Il vira ses yeux à hauteur de ses cuisses qui étaient magnifiquement galbées par un short assez court. Il revint vers ses yeux dont la couleur invitait plus à s'ynoyer tel un endroit paradisiaque. A première vue il l'a trouvât magnifique mais sans plus. Il n'était pas hélas attiré par les filles même s'il n'avait peu goûté ou pas du tout au plaisir charnel. Il portait un regard admiratif sur les filles mais pas le même que celui qu'il portait à la gent masculine.
Il resta l'air béat sur cette fille qui son nom ne lui revenait pas. Pourtant il l'avait croisé plusieurs fois sans vraiment avoir pris la peine de discuter avec elle. Il revint sur son calepin et là il écrivit.

*Yu...Yu....*

Yumi Hitachiin !!!

Il avait crié son nom pendant qu'il cherchait et subitement son patronyme avait résonné dans sa tête qu'il en était obligé de le sortir en hurlant. Il l'a regarda haussant les épaules comme pour s'excuser. Il est sûr qu'ils aveint de quoi être surpris. Lui qui d'ordinaire ne se faisait que rarement ou voir jamais remarqué et voilà qu'il déchira le "silence" en appelant la jeune fille. Même lui était surpris de ce que son corps avait fait. Et pourtant malgré cela il retourna à ses ocupations qui étaient d'épier et découter les uns et les autres...

[Hrp : Désolé pour ce post court.. Je ferai mieux la prochaine fois]

La solitude.. Bien des personnes l'aiment pour ce silence.. Et bien des personnes la détestent pour cette anxiété.. Moi, je ne l'aime ni la déteste. Elle fait simplement partie de mon âme. J'ai toujours vécue dans une constante solitude et je suis obligée d'y rester, de continuer à y vivre.. Les autres me font beaucoup trop peur.. Certaines personnes, par contre, m'approchent et me font oublier ce traumatisme.. Il faut dire que dans Cet endroit, je ne suis absolument pas connue. Et tant mieux.. Peut-être des personnes savent qui je suis, mais ces dernières sont rares.. La popularité n'amène jamais rien de bon.. Voilà ce que m'a apprit la mort de mon meilleur ami. Pour moi, la popularité était le contraire même de la solitude.. Même si parfois la solitude se mêlait aux gens solitaires.. Et vice-versa. Il est mauvais d'être connu, car cela signifie être une proie facile pour les journalistes.. Ces personnes qui vous guettent pour en savoir le plus possible sur vous et pour marquer tous vos faux-pas dans leur journal..

Ce matin-là, j'eus du mal à me réveiller.. Il faut dire que je m'étais couchée à pas d'heure la veille, chose dont je n'avais vraiment pas l'habitude. Dans la chambre à côté de la mienne, les filles avaient fait un sacré boucan. Surement un de ces jeux nommés "bataille de polochon". Bien sur, je n'y avais pas été invitée. Ici, les noires n'aiment pas les rouges, et les rouges s'évitent un peu.. Si les gens entraient dans mon secret, ils se demanderaient surement pourquoi je suis cœur.. Mais je m'en fiche, cœur c'est bien.. Enfin, je crois. Ce matin-là, ce ne fut pas les rayons du soleil qui me firent ouvrir les yeux.. Pour la première fois, j'avais une incroyable envie de meurtre.. Je ne sais pas pourquoi. C'est ce désir qui me réveilla si soudainement.. Du coup, en plus de cela, j'étais de mauvaise humeur.. Une cœur qui a envie de tuer quelqu'un et qui est de mauvaise humeur.. C'était pas souvent que ça devait arriver.. Je me levais en m'étirant. Cette nuit avait été si chaude que j'avais dormi nue.. J'attrapais des habits au hasard dans un de mes tiroirs et enfilais lentement mes sous-vêtements. Je me vêtis d'un petit short en jean et d'un débardeur d'une couleur rouge vif. Je chaussais mes bottes à semelles compressées noires et je sortis de ma chambre en claquant la porte derrière moi. Si on fixait bien mon visage, on pouvait en voir sortir des ondes négatives à faire froid dans le dos..

Je longeais le couloir menant à la cour de récréation. Je ne faisais pas attention aux autres qui, eux, me regardaient.. Mais pourquoi me dévisageaient-ils? Certains garçons me fixaient de haut en bas avec un air de.. désir.. délisse? Une grande attirance pour moi..? Mais pourquoi moi? J'arrivais dans la grande cour et m'appuyais un moment contre un arbre. J'aperçus à ce moment-là, pour ma grande insatisfaction, que j'avais totalement oublié d'enrouler ma poitrine avec des bandages.. Tout le monde avait vu un de mes secrets les plus profonds.. Un de mes complexes.. Je soupirais en me rendant compte à quel point j'étais stupide d'oublier une chose si capitale.. Ma chevelure dorée tombait avec élégance sur mes épaules dénudées. Le ciel bleuté se reflétait dans mes yeux couleur saphir. Il fallait avouer une chose.. Je détestais cette vie recluse des autres.. Non, en fait je détestais la Vie. Mon regard dériva sur une fontaine.. Sa présence ici me faisait chaud au cœur.. Elle affinait l'amère solitude de ce monde.. Je me dirigeais vers elle pour m'asseoir à son bord.. Quelques personnes avaient leur regard tourné vers moi.. Encore. Cela me faisait froid dans le dos.. Je n'y étais pas habituée.. Je les fusillais du regard.. Si j'avais eu un AK-47, ils seraient tous morts sur la seconde même..

Un son.. Non.. Une parole me fit sortir de ma folie meurtrière. Quelqu'un venait de m'appeler. Je devenais soudainement rouge.. Gênée.. Vraiment très embarrassée.. Qui venait de commettre cet acte impardonnable? Mes yeux se tournèrent vers un jeune homme. Ce dernier haussa les épaules.. S'excusait-il? En fait.. Je m'en fichais. Il venait de détruire le précieux silence qui m'entourait. Comment allais-je le faire payer..? Cela surprendrait surement les autres élèves se trouvant là. Il se remit à écrire sur son calepin. Un acte comme celui-ci m'énervait facilement.. Je m'approchais de lui et, arrivée devant le garçon, je continuais de le fixer. J'attrapais le calepin d'une main et levais son visage en appuyant sur son menton de l'autre. Mes yeux affichaient de la rancoeur.. D'avoir été dérangée.. Je me sentais assez mal à l'aise du fait qu'il ait hurlé mon nom aussi soudainement.. J'avais été désagréablement surprise..

Pourquoi m'as-tu appelée? Pourquoi ne t'es-tu pas excusé?

Je relâchais son visage assez violemment et m'asseyais à côté de lui. J'ouvrais le calepin et commençais à feuilleter quelques pages en lisant en diagonale. Bof.. En fait, il n'y avait rien d'intéressant de marqué.. Enfin, rien d'intéressant pour moi.. Etait-ce un journaliste? Sans doute. Vu sa "discrétion".. Certaines personnes nous regardaient encore. Un seul regard menaçant suffit à les faire partir.. Etais-je vraiment une cœur..? Ma foi, oui. Et ce à cause de ma sensibilité surdéveloppée. Je croisais les jambes en m'adossant à ce banc miteux sur lequel je m'étais installée.. Il fallait vraiment rénover cet endroit car, à part la fontaine, tout était en piteux état.. Cela ne donnait pas envie d'y vivre et pourtant, on y était obligés.. Pas le choix. On avait été enfermés ici, tels des oiseaux en cage.. Je soupirais en attendant une quelconque réaction de la part de la personne qui m'avait interpelée..

Il avait oublié quelque peu la jeune blondinette et avait replongé les yeux sur calepin. Et voilà qu'il se renfermait dans son isolement. Il oublia tout ce qui l'entourait même ces gambettes qui lui faisaient face. Il releva à peine la tête. C'était Yumi. Il la laissa faire quand elle prit son cahier et même quand elle le força à le regarder. Son visage cependant resta figé et il lisait parfaitement la rancoeur que dégageait ses yeux bleux. Oui mais il s'en contre fichait. Il ne voyait pas pourquoi elle s'emportait de la sorte. Ce n'était pas comme s'il avait dévoilé un secret d'état. Et pouratnt la gamine lui crachait son venin à la figure. Impassible il l'était. Une fois qu'elle eût finit de hurler comme une furie elle le relâcha. Elle prit place à ses côtés et feuilletait le pseudo bouquin.
Il caressa machinalement son menton où les mains de la blondinette reposaient quelques instants plus tôt. Il laissa plâner le silence. Il se renfrogna sur le banc et croisa ses jambes.

Je suis désolé Yumi... Je ne pensais pas vraiment que cela t'aurais chagriné... Je ne sais pas je cherchais mentalement ton nom.. Et visiblement j'ai tapé juste... Enfin parfois tu sais on ne contrôle pas vraiment nos pensées.. Parfois elels restent secrétes et parfois elles ne demandent qu'à sortir... Cependant tu m'en vois navré...

Il parla sans ciller, et, sans même prendre la peine de regarder son interlocutrice. Ce qui pouvait sembler être un geste irrespectueux. Pourtant ils n'étaient que des gosses , pourquoi se la faire genre "je suis respectable ou autre ?". Il cultivait quelque peu son arrogance même si elle pouvait sembler maladroite, mais c'était plus dans le but de se protéger. Se protéger de quoi ? Il ne saurait dire.

Tu ne trouveras rien d'intéressant dans ce machin... Puis-je ?...

Il n'attendit pas de réponse que déjà il le reprit comme elle l'avait fait. Mais avec un peu plus de tact. Elle y avait été carrément été à la volée. C'était mal poli de prendre les choses des mains. Mais là encore il ne voulait pas s'arrêter à ce détail. Elle était seule tout comme lui. Enfin, elle n'aspirait peut-être pas à être la plus populaire. Quelque chose lui revint en mémoire. Il l'avait aperçut quelque fois avec Akizumi Kumagaya, le jeune garçon froidement assassiné. Peut-être qu'elle pourraitv lui en dire un peu plus. Enfin avoir des notes sur ses amis, son entourage, ses relations intimes. Enfin quelque chose qui pouvait le conduire à élucider ce mystère. C'était comme si autour d'eux il ne s'était rien passé, car ils continaient de vivre tout naturellement. Comment leur en vouloir ? Ils n'étaient que des gosses.

Yumi... Parle-moi un peu de ce Akizumi... Je sais et je peux comprendre que cela peut te faire mal de me parler de lui...

Il s'interrompit brusquement. Il ne voulait pas la brusquer et surtout pas l'entendre lui vociférer des paroles qu'il de toute manière n'entendrait pas. Les querelles qu'elles soient amoureuses ou non n'étaient pas bonnes pour lui. Il se rapprocha da la jeune fille et déjà il savait qu'il avait manqué de prendre des pincettes. De toute façon chaque être ici, avait été confronté très tôt à la perte de ses parents. C'était comme braver la mort elle même. Une perte douloureuse pour tous avec un point d'honneur pour ceux qui ne le montraient guère.

Ecoute je ne veux pas te paraître maladroit chose que je suis malgré tout ne l'oublions pas et de loin mon attention de te faire du mal... C'est juste que je me demande sans cesse pourquoi nous vivons comme si tout ceci n'était rien... On parle d'un meurtre tout de même... S'il s'était suicidé ou autre cela peut se comprendre à juste mot...

Cette alternative lui semblait pausible. Il fit mine de réfléchir un instant. Oui il embrayerait sur cette hypothèse. Pourquoi pas ? Peut-être qu'il ne se sentait mal ici et qu'il avait voulu se donner la mort. Enfin il restait malgré tout comme un personne récurrent ici. Il avait des amis et même un petit ami, pourquoi il aurait mit fin à sa vie ?

Yumi ? Penses-tu qu'il aurait pût se donner la mort ? Ou qu'il voulait le faire mais qu'on le lui a donné la possibilité de le faire ? On l'a aidé en somme... Oui ceux qui sont à l'origine de ça ne doivent pas avoir la conscience tranquille... Peu importe...

*Je trouverais ce qu'il s'est passé...*

Il délaissa la jeune fille et revint dans ses pensées. Pourquoi voulait-il à tout prix élucider ce mystère ? Il ne pouvait pas oublier et se contenter de vivre comme le faisait la plupart des élèves de cette académie quelque peu spéciale. C'était cela même son rôle au sein de cette école. Un élève journaliste voilà ce qu'il était. Et ces rangs et ces groupes à quoi tout cela rimait ? On aurait dit des cartes elles-mêmes. Les élèves les pions et autour les plus grands ceux qui tiraient les ficelles de leur avenir. Pire ils étaient comme des marionnettes retenues en vie par des fils invisibles. Et si cela n'allait pas comme "ils" le souhaitaient. Hop on leur ôtait la vie comme ce misérable Akizumi Kumagaya. Il était devenue une marionnette déarticulée et plus personne ne parlait de lui....

Un long silence s'installa entre nous. J'étais toujours en train de feuilleter lentement le calepin.. Tant de choses y étaient marquées.. Mais rien de bien intéressant à mes yeux. Je regardais attentivement chaque trait de chaque syllabe de chaque mot.. Cela devait surement être son écriture.. Il écrivait si bien comparé à moi. Disons que je massacrais toujours tout.. Mon regard devint un peu vide lorsque je vis une des pages.. Le nom d'Akizumi y était inscrit. Ce garçon faisait donc une recherche dessus.. Cela me rappela tellement de souvenirs encrés dans ma mémoire.. Dire que j'avais presque oublié les meilleurs moments de ma vie.. Mes paupières se plissèrent et ma vue commença à se brouiller.. J'étais sur le point de replonger dans mes pensées, mais la voix du jeune homme m'en empêcha. Cette dernière retentit dans mon esprit pendant un moment avant que je comprenne ce qu'il venait de me dire..

Je suis désolé Yumi... Je ne pensais pas vraiment que cela t'aurais chagriné... Je ne sais pas je cherchais mentalement ton nom.. Et visiblement j'ai tapé juste... Enfin parfois tu sais on ne contrôle pas vraiment nos pensées.. Parfois elles restent secrètes et parfois elles ne demandent qu'à sortir... Cependant tu m'en vois navré...

Il s'excusa avec une assez longue phrase sans vraiment s'excuser.. Il reconnaissait juste son erreur et trouva un moyen de se justifier. Mon humeur était revenue à la normal après avoir lu le nom de mon meilleur ami décédé.. Il me manquait autant que Winry.. Non, moins, mais il me manquait tout de même. Ses paroles avaient été comme projetées dans les airs. Elles n'avaient eu aucune intonation, comme s'il s'en fichait totalement. Il ne m'avait même pas regardée. Mais cela ne m'étonna pas vraiment.. Jamais personne n'avait donné la moindre attention à mon égard. Je ne lui en voulais donc pas. Je n'en aurais jamais voulu à personne pour quelque chose comme ça..

Tu ne trouveras rien d'intéressant dans ce machin... Puis-je ?...

Il m'arracha le carnet des mains. Il me l'avait pris, tout comme je l'avais fait auparavant, mais avec plus de tact et de froideur. Je soupirais. Je posais mes mains sur mes cuisses et me mis à regarder le ciel. Un ciel si grand, mais si faux.. Le bleu était presque turquoise et l'astre qui nous éclairait n'avait que peu de lumière à nous apporter.. La voix perçante du jeune homme me transperça violemment.

Yumi... Parle-moi un peu de ce Akizumi... Je sais et je peux comprendre que cela peut te faire mal de me parler de lui...

Chose dont je n'aurais jamais voulu entendre parler. Chose qui commençait à fuir de mon être. Paroles lancées comme si on pouvait demander une chose pareille. Je sentis mon cœur se rompre une nouvelle fois. Pourquoi me dire cela? Voulait-il ma mort? Je fermais lentement les yeux et pris une grande et profonde respiration. J'entrouvris légèrement la bouche pour répondre, mais il me prit de cour et reprit la parole.

Ecoute je ne veux pas te paraître maladroit chose que je suis malgré tout ne l'oublions pas et de loin mon attention de te faire du mal... C'est juste que je me demande sans cesse pourquoi nous vivons comme si tout ceci n'était rien... On parle d'un meurtre tout de même... S'il s'était suicidé ou autre cela peut se comprendre à juste mot...

Il fallait avouer que d'un côté, il n'avait pas si tord que cela.. Mais pourquoi aurait-il voulu se suicider alors? Peut-être que cela aurait été à cause de moi.. C'est vrai que cette hypothèse pouvait s'avérer possible. Pourquoi avait-on tout de suite dit que c'était un meurtre? Je soupirais légèrement en détournant mes yeux pour le regarder brièvement. Il réfléchissait beaucoup.. Cela m'impressionnait tout de même un peu..

Yumi ? Penses-tu qu'il aurait pût se donner la mort ? Ou qu'il voulait le faire mais qu'on le lui a donné la possibilité de le faire ? On l'a aidé en somme... Oui ceux qui sont à l'origine de ça ne doivent pas avoir la conscience tranquille... Peu importe...

Mon regard se vidait peu à peu. Mes pensées se tournaient vers cette vérité qui était quelque peu probable. Je voulais quand même que ce soit un meurtre. Je ne pouvais imaginer Akizumi s'être suicidé ainsi.. Il était beaucoup trop aimé. Il adorait vivre.. Cela était impossible qu'il se soit donné la mort.. Non, je ne voulais pas y croire..

Je ne pense pas.. Même si cela peut être vrai. Je ne pense pas qu'il ait pu agir ainsi. Ce n'est pas que je n'ai pas envie d'imaginer cela possible.. Mais cela ne faisait absolument pas parti de sa personnalité.. Il aimait beaucoup trop la vie pour pouvoir se l'arracher si lâchement..

Ce fut les seuls mots qui réussirent à se faufiler en dehors de ma bouche. Je soupirais légèrement tout en me remettant à fixer le ciel de mes grands yeux bleus saphir. Mes cheveux découlaient sur mes épaules. Je mis mes mains sur le banc, de part-et-d'autres de mes jambes. Baissant un peu la tête, je commençais à regarder le sol d'un air attristé. Je restais silencieusement. Il ne faisait plus attention à moi, mais je m'en moquais..

Il l'écoutait silencieusement et surtout il remarqua subitement son mutisme, une fois que la blondinette eût finit son discours.... Il déglutit se sentant soudain mal à l'aise... Pour la rassurer ou simplement lui montrer qu'il était peiné, il posa machinalement une main sur ses épaules de sorte à ce qu'elle soit encerclée de ses membres.. Après une étreinte un peu mal placée-même si celle-ci n'en avait pas l'air- il la libéra... Quelque peu touché, il la détailla en silence... Il releva une mèche de ses cheveux qu'il plaça derrière son oreille...

Il eût un bref sourire, puis son visage redevint figé... Elle aurait tout naturellement pensé qu'il était en train de la séduire mais qu'importe, il s'en contrefichait de toute façon, il préférait s'en faire une amie que de devoir supporter son arrogance... Certainement une apparence qu'il ne fallait faire attention... Mais c'était tout bonnement ce en quoi l'humain était fait... A toujours se fier aux apparences qu'elles soient trompeuses ou non...
Il soupira.. Décidant de se lever mais se ravisa aussitôt...

Excuse-moi Yumi... Je... J'ai l'impression que je m'excuse souvent avec toi !! Cela en devient frustrant comme s'il fallait que je me justifie de mes actes... C'était juste pour...

Le silence reprit son chemin, emprisonnant les deux êtres... Il devint songeur subitement... Il se demanda comment une personne, qui aimait tant la vie, pouvait un jour.. Tout ceci n'avait de sens... Il fallait puiser ailleurs... Il se laissa guider dans ses pensées... Ses yeux se posèrent sur Yumi... Il lui infligerait tant de mal, mais il valait mieux qu'elle lui en apprenne, maintenant... Au mieux, il se sentirait coupable mais l'instant d'après, il redeviendrait impassible....

Dis-moi ?... Des ennemis en a-t-il eût ?...

Il laissa sa question en suspens, et, avant même que Yumi puisse en placer une, il lui prit le bras, et l'emmena un peu à l'écart des regards inquisiteurs... Une fois isolés, il prit le visage de la blonde entre ses mains et la força à le regarder, son index contre son menton... Depuis qu'il avait engagé la conversation sur ce garçon, Yumi s'était terrée dans un mutisme profond... Même quand il l'avait amené ici, elle s'était tout naturellement laissée faire tel un pantin désarticulé... Il lui suffisait qu'il gigote ne serait-ce un fil pour que la jolie blondinette bouge un bras, puis l'autre...

Cependant, il fixa intensément ses grands joyaux bleutés, purs, (innocents..?)... Il était attendrit par cette jeune fille, ou c'était juste sa fragilité qui le fit échouer... Ses yeux semblaient briller intensément, il était peiné pour Yumi... Mais il faisait simplement son boulot... Il allait à la pêche aux informations, et surtout, c'était resté une grande énigme cette tragique disparition...

Il avait envie de lui dire combien il était peiné, même peut-être, si la jeune fille coopérait pour lui donner ces renseignements, il lui offrirait cette toile : Il avait peint Akizumi... Et il n'était pas seul... La quasi totalité des élèves reposaient sur fond coloré... Yazaku était surtout physionomiste, un seul regard, et déjà il avait absorbé les moindres mimiques d'un faciès... Les mouvements du vent dans les cheveux, les vêtements...
Bref... Il la tenait toujours entre ses mains... Un geste simplement compatissant.. De toute façon, il ne voulait pas s'attacher à quelconque personne... Même si cette personne pouvait être intéressante... Yumi lui faisait plutôt penser à une bombe à retardement... Mais la bombe parfois éclatait et elle laissait transparaître toutes les plus sombres émotions comme : tristesse, désespoir....

Il avait envie de la serrer contre lui mais il risquerait bien de s'en prendre plein la "gueule"... A cette pensée il sourit, ce serait bien sa veine... Il relâcha le visage de Yumi et posa son fessier sur l'un des bancs... Ils étaient seuls, enfin assez pour ne pas être épiés... Lui de son côté crayonna quelques lignes sur son calepin...
Il n'aimait pas ce sentiment de mal-aise...

Yumi..? Il n'est pas bon de garder tout en soit... Tu peux me parler... Considère-moi comme un ami... De toute façon c'est la seule chose que je peux t'offrir...

Il termina sa phrase par un large sourire qui disparut bien assez vite... Il dut admettre que Yumi était très déstabilisante... Il soupira tout en griffonnant sur une page blanche...

Yumi semblait tellement souffrir... Mais il était certain que malgré la souffrance, la jeune fille apprécierait qu l'on s'attarde un peu sur elle... Enfin c'est ce qu'il espérait...

[Hrp : Désolé pour cette attente et la médiocrité du post... Enfin pardonne-moi Yumi ^^]

Je me sentais très mal. Je me demandais pourquoi il voulait savoir tout cela.. Cela me faisait énormément souffrir mais pas tant que je ne l'aurais cru.. Je ne savais quoi lui dire d'autre. Non. En fait, je n'avais absolument rien d'autre à lui annoncer. Je venais de remarquer que je ne savais presque rien sur Akizumi. Il faut dire que, quand nous étions seuls lui et moi, j'étais la seule à prononcer quelques mots. Il ne m'avait jamais rien dit à propos de sa propre personne et s'était toujours contenté de m'écouter avec un grand sourire sur son beau visage. Le jeune homme posa soudainement une de ses mains sur mon épaule, puis m'enlaça. Cette étreinte m'étonna énormément. Je fus même un peu "choquée" du fait qu'une personne me prenne aussi ouvertement dans ses bras. Il me libéra par la suite et il plaça une de mes mèches derrière mon oreille droite. Il eût un bref sourire, puis se figea brusquement. Je me demandais ce qu'il pouvait bien trafiquer, mais franchement, cela n'avait aucun intérêt pour moi. Je lâchais un petit soupire lorsqu'il prit la parole.

Excuse-moi Yumi... Je... J'ai l'impression que je m'excuse souvent avec toi !! Cela en devient frustrant comme s'il fallait que je me justifie de mes actes... C'était juste pour...

Il se tut aussitôt après avoir prononcer ces paroles. Je ne l'avais qu'à moitié écouté. J'étais à moitié perdue dans mes pensées. Je soupirai une nouvelle fois. Je m'adossai complètement au dossier du banc et je me mis à contempler le ciel. Il n'y avait jamais de nuages dans ce drap bleu turquoise et je trouvais cela vraiment triste.. C'était dommage qu'il ne change jamais. Je fermai les yeux en respirant assez lentement. J'essayai de me détendre un peu. Ses questions m'avaient énormément tendue. C'était hallucinant. Je l'entendis prendre sa respiration et il parla de nouveau lorsque je rouvris grand mes yeux.

Dis-moi ?... Des ennemis en a-t-il eût ?...

Apparemment, il voulait se renseigner sur beaucoup de choses. J'entrouvrais légèrement les lèvres pour répondre à la question qu'il venait de poser lorsqu'il me prit par le bras et m'emmena jusqu'un endroit à l'écart des autres. Il voulait surement que notre discussion reste secrète. Quand il s'arrêta, il m'attrapa brusquement le visage, glissant son doigt contre mon menton et m'obligeant à le regarder dans les yeux. Je restais muette en me laissant calmement faire. Il n'était pas dangereux. En tout cas, il n'en avait pas l'air, puis au cas où, je savais parfaitement me défendre. J'avais certainement l'air d'un pantin désarticulé à ses yeux. Il me dévisageait depuis un bon moment. Il me fixa intensément. Ses yeux étaient d'un rouge rubis très beau. Il y avait une flamme dans ses deux pierres précieuses hypnotiques. Je clignai des yeux en soupirant tristement. Je me demandais pourquoi il avait été mis dans la catégorie des Cœurs, tout comme moi. Il avait l'air froid, distant et ambitieux. Il aurait pu faire un Trèfle.. Il me lâcha soudainement et s'installa sur un banc près de nous, sortit son calepin et y écrivit quelque chose. Il reprit la parole après quelques instants.

Yumi..? Il n'est pas bon de garder tout en soit... Tu peux me parler... Considère-moi comme un ami... De toute façon c'est la seule chose que je peux t'offrir...

Il me fit un large sourire qui disparut quelques dixièmes de seconde plus tard. Il soupira et griffonna une nouvelle fois sur une des feuilles de son petit carnet. Je soupirai à mon tour. Je ne savais pas quoi lui répondre. Beaucoup de personnes avaient été questionnées à propos du meurtre, mais j'avais toujours été mise de côté. Chose que j'avais particulièrement appréciée car j'étais incroyablement susceptible et parler de mon meilleur ami mort me faisait extrêmement mal. Il devait l'avoir deviné vu la tête déprimée que je tirais. Je m'asseyais moi aussi sur le banc et me mis à contempler une nouvelle fois encore le ciel. Je plissai les yeux, la lumière me faisant assez mal. Je baissais ensuite légèrement la tête et me tournai vers lui pour le regarder et répondre à ce qu'il venait de dire.

Je préfère tout d'abord m'excuser, car je viens de me rendre compte à quel point je ne savais absolument rien de lui. Que je sache, il n'avait pas d'ennemis, mais ce n'est pas totalement sur à 100%. Lorsque nous nous voyions, il ne parlait presque pas, mais il semblait être très pensif. Parfois, j'avais l'impression qu'il ne m'écoutait pas. Non, qu'il ne m'entendait pas.

Je me tus soudainement. En fait, je n'avais vraiment pas grand chose à lui apporter. Peut-être était-ce pour cette raison que personne n'était venue me voir à la mort d'Akizumi. C'était forcément pour cela. Un soupire s'échappa de mes lèvres couleur rose bonbon. Je me mis à regarder les environs. Il n'y avait personne. Nous étions seuls alors que la cage nous enfermant était incroyablement remplie. Une douce brise faisait danser mes cheveux couleur soleil. En parlant de cet astre diurne, j'avais l'impression que celui au-dessus de nos têtes paraissait vraiment bizarre. Comme s'il n'était pas réelle. Comme s'il était faux. Cela me semblait si incroyable que je ne me fiais pas. Je sortis discrètement un canif de ma poche droite et commençai à me tailler le poignet gauche sans faire de bruits, ne me mordant que les lèvres. Je voulais faire fuir cette atroce douleur que le jeune garçon m'infligeait avec toutes ses questions sur mon ami décédé. Je sentais des larmes venir jusqu'à mes yeux tandis que mon liquide vital rouge quittait peu à peu mon corps, coulant sur ma main à présent ensanglantée. Je me transperçai le poignet, la lame n'étant même pas arrêtée par mes os si frêles. Je ne faisais toujours aucun bruit. Je ne criais même pas de douleur. A croire que j'étais devenue folle ou bien extrêmement dérangée. Je me mis dos au jeune homme et fermai lentement mes yeux pleins de larmes.

[ Pas très très long. Désolée.. ]

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